J’ai réalisé un safari roadtrip en Namibie de près de 3 semaines. Pour ce troisième voyage en Namibie, je voulais principalement orienter ma découverte du pays à travers sa faune et son avifaune. En piste pour ce nouveau roadtrip réalisé en 4×4 avec tente de toit.
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Premier safari à Daan Viljoen Game Park
A peine arrivé à Windhoek, nous filons chez notre loueur de 4×4. Après les explications d’usage sur la sécurité et ce qui est compris et non compris par l’assurance, nous allons faire des courses pour les prochains jours et filons directement au Daan Viljoen Game Park distant de la capitale de seulement 25 km.
Ce petit parc de 40 km² est une bonne option pour éviter les longs trajets le premier jour du voyage et permet d’être directement en pleine nature dès le premier soir. Il pleut légèrement à notre arrivée. Nous en profitons pour organiser le 4×4 et partons nous balader dans les environs du camping. Les autruches sont une fois encore dans les alentours des emplacements. Elles semblent aimer l’herbe verte des emplacements. Des mahalis à sourcils blancs nichent dans les arbres qui jouxtent le camping.
Le lendemain matin, on réalisera notre premier safari sur la piste 4×4 du Daan Viljoen Game Park longue de 6,5 km. La piste ne présente pas de difficultés particulières pour un 4×4. Nous naviguons entre les collines de savane. Lors de notre safari, nous croiserons bubales, gnous, girafes, phacochères, grands koudous. Du côté des oiseaux, autruche, pipit africain, drongo brillant et francolin à bec rouge sont les espèces que nous avons pu photographier.
On quitte le parc, direction le Damaraland.
Ornithologie à Spitzkoppe et Twyfelfontein
Notre premier stop dans le Damaraland est à Spitzkoppe. Le ciel est noir à notre arrivée et à peine arrivons-nous à notre emplacement de camping que l’orage éclate. Nous laissons passer l’averse et installons le 4×4 et la tente de toit.
Je file ensuite me balader entre les boules, diaclases et arches du massif granitique de Spitzkoppe. J’en profite pour photographier mes premiers bulbuls brunoirs, agames et rufipennes nabouroup puis le ciel s’éclaircit et je pars assister au coucher de soleil, l’un des plus beaux de Namibie. Avant de revenir au 4×4, je croiserai un souimanga fuligineux.
Le lendemain matin, nous nous rendons sur le site « Bushmen paradise » pour une balade ornithologique guidée par un habitant du village de Spitzkoppe. L’un des objectifs de la balade est de pouvoir observer le namiorne héréro aussi nommé gobemouche héréro qui est un oiseau endémique au Damaraland et au Kunene. Pour tenter de le repérer, il faut jumeler la cime des arbres. On a eu des difficultés pour le voir mais on a fini par le trouver, un peu loin de l’appareil photo mais nous l’avons vu. Cette quête du namiorne héréro ne nous a pas détourné des autres observations : bulbul brunoir, tourterelle masquée, tourterelle du Cap, tourterelle maillée, touraco concolore, traquet du Karoo, guêpier à queue d’aronde, inséparable rosegorge ou encore la femelle du spréo améthyste qui me donnera du fil à retordre côté identification puisque j’avais en tête le mâle aux couleurs violettes.
On en profitera pour tester également pour la première fois les jumelles Swarovski NL Pure 12×42 et Swarovski EL 10×50 B W.
Nous poursuivons ensuite notre safari roadtrip en Namibie dans le Damaraland en rejoignant le Mowani campsite. Arrêt en route à Uis pour acheter de la nourriture pour les prochains jours. Nous en profitons pour découvrir le lodge et y dînons également. Ici aussi, les paysages sont dingues et on assistera encore à un beau coucher de soleil. Le jour suivant, on ira découvrir les gravures rupestres de Twyfelfontein. Une balade de 45 mn qui nous a plongé dans le passé des bushmen qui ont réalisé cet art pariétal il y a 6000 ans. Le site est classé par l’UNESCO.
2 jours de safari à Palmwag sur les traces du rhinocéros noir
Le roadtrip se poursuit toujours plus vers le nord en direction de la concession de Palmwag réputée pour l’observation du rhinocéros noir. Sur le chemin, les panoramas sont splendides. Avant d’arriver à Palmwag, nous nous retrouvons face à la rivière Aba Huab en crue. Le lit doit faire 50 m de large, bien plus que ce que nous avons pu rencontrer jusqu’à maintenant. Je sors la carte pour voir s’il y a une alternative dans le coin. Un gars passe nous voir. Il était garé sur le bord de la piste. Il nous indique par où il est passé. Au même moment, un 4×4 s’engage par le même passage. Nous le regardons faire. A notre hauteur, il s’arrête. « Attention, c’est bien mou au centre et il y a une roche à la sortie ». J’enclenche la position « 4×4 low » car il nous faut du couple moteur pour traverser la rivière. Je m’engage sans réfléchir davantage. Car si on cogite de trop, on fait demi-tour. Nous passons. Voir le gars passer juste avant nous, nous a bien aidés.
A Palmwag, nous nous installons au camping et réaliserons trois safaris avec le lodge. Il est possible aussi de s’engager dans la concession avec son 4×4 (voir avec la réception du camp). Nous ne l’avons pas fait car nous savions que la faune était compliquée à repérer à cette saison. Il est vrai que nous n’avons pas vu une grande quantité de mammifères et d’oiseaux en safari : des zèbres Hartmann, des springboks, des girafes, des oryxs, des chacals à chabraque et quelques oiseaux comme le bulbul brunoir, l’outarde de Rüppell, corbeau pie. Les paysages sertis de vert étaient par contre splendides.
Au camp, il y avait presque autant de diversité avec les écureuils, agames, inséparables rosegorges, bulbuls brunoirs, rufipennes nabouroup et gladiateurs bacbakiri.
Malgré la faible quantité d’observations, on a passé un bon moment à Palmwag. Nous n’avons pas vu les rhinocéros noirs mais avons déjà envie de revenir en saison sèche pour explorer la concession en 4×4 pendant plusieurs jours (permis au lodge également) et monter jusqu’à la rivière Hoanib pour observer les éléphants. Next time…
Une semaine de safari à Etosha
Nous sommes restés une semaine dans le parc national Etosha, réalisant des safaris tous les matins, tous les après-midis avec notre 4×4 et parfois aussi avec les rangers du parc, notamment la nuit.
Nous sommes entrés par la Galton gate à l’ouest du parc national Etosha après avoir fait des courses à Kamanjab. On a pris la direction de l’Olifantrus campsite pour deux nuits. On aura eu la chance de voir un rhinocéros noir au point d’eau du camp. Juste génial ! On a effectué 4 safaris dans ce secteur. On a été très surpris. Les paysages étaient bien verts. Dans cette partie d’Etosha, zèbres des plaines, springboks, steenboks, oryx et bubales étaient les herbivores les plus fréquemment observés. On a aussi fait de belles observations ornithologiques, en particulier d’outardes à miroir blanc, de crécerelles aux yeux blancs, de vanneaux couronnés, d’autours chanteurs, d’outardes Kori et de gangas bibande. Autres espèces observées : œdicnème tachard, traquet du Cap, aigle pomarin…
Découvrez plus en détails le compte-rendu de mes safaris autour du camp d’Olifantsrus.
Nous avons continué notre safari à Etosha pour les deux nuits suivantes autour du camp d’Okaukuejo. C’est dans ce secteur que nous avons vu nos premiers lions : sur la boucle d’Ombika près de la Andersson gate et près du pan d’Etosha autour d’Okondeka. Les herbivores étaient en grand nombre en particulier les zèbres des plaines et les springboks. Ils semblaient se rassembler pour préparer une migration vers l’est. C’est aussi dans ce secteur qu’on a pu voir nos premiers éléphants, uniquement des mâles solitaires. Les femelles et leurs petits avaient migré vers le nord Est du parc national d’Etosha. Pas mal d’oiseaux dans ce secteur. Parmi les nouvelles espèces : l’amadine à tête rouge, l’autruche, l’aigle ravisseur, le courvite à double collier, la cigogne d’Abdim en colonie. Sur notre emplacement de camping, on avait aussi des écureuils terrestres en pagaille et la venue de républicains sociaux très régulièrement car le nid était à 20 m du 4×4. Près de la piscine, j’ai pu photographier un barbican pie.
Les deux jours suivant, on est resté autour du camp d’Halali. Le point d’eau si riche en saison sèche était peu utilisé par les animaux. Ce secteur du parc national a été globalement moins intéressant qu’ailleurs. Nous avons quand même pu faire de très belles observations de faucons Kobek, rolliers à longs brins, pie-grièche à poitrine rose, travailleurs à bec rouge, gobemouches du marico, tisserins à tête rousse, grand-duc africain…Côté mammifères, ce sont les rhinocéros blancs et noirs qui ont été mis à l’honneur. Mais une observation a fait mon bonheur. Lors d’un safari matinal avec les rangers du parc, nous avons eu la chance d’observer un caracal. Il faisait encore nuit quand nous l’avons croisé. C’est une observation rare à Etosha. On a aussi aperçu un léopard mais d’assez loin. Il venait de traverser la piste. Dommage.