C’est mon quatrième voyage dans l’ancien État du Tanganyika pour réaliser des safaris dans les parcs du Nord de la Tanzanie. Cette région d’Afrique comprend des parcs nationaux et réserves incroyables. Pour ce nouveau voyage, j’ai décidé de m’y rendre au mois de janvier afin de suivre la migration des gnous dans le sud du Serengeti. Récit de 10 jours de voyage en Tanzanie.
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Avant de rejoindre les parcs du nord de la Tanzanie, recherche de vêtements et produits d’hygiène
Mauvaise nouvelle pour nous. A notre arrivée à l’aéroport international du Kilimandjaro, nos bagages ne sont pas là. Ce n’est pas une surprise en soi, car notre vol Lyon Paris avait du retard. Nous remplissons le formulaire PIR afin de signaler les bagages retardés. Ce document permet de retrouver les bagages, de les livrer et d’obtenir des indemnités pour des achats de premières nécessités.
Nous faisons la connaissance de Jackson notre guide francophone. Comme il est déjà bien tard (environ 21h), Jackson nous conduit directement à notre hôtel situé à l’ouest d’Arusha. Nous y passons une très bonne nuit. Johanne qui prévoit toujours le coup a une tenue de rechange. Pas moi, car je privilégie toujours le matériel photo dans le bagage cabine.
Le lendemain matin, nous quittons l’hôtel un peu plus tard que prévu afin d’attendre l’ouverture des magasins. Nous avons une contrainte de taille : trouver des magasins qui proposent ce qu’il nous faut et qui délivrent un ticket d’achat. Croyez-moi, ça n’est pas simple en Tanzanie ou plus généralement en Afrique. Nous trouvons facilement les produits d’hygiène dans un supermarché. Nous galérons un peu plus avec les vêtements. Nous ne trouverons pas tout le premier jour. Jackson nous rassure. Nous pourrons trouver le reste à Karatu, ce qui fut le cas.
So, let’s go to Manyara…
Une journée dans le parc national du Lac Manyara
Avec cette recherche de vêtements et de produits d’hygiène, nous arrivons plus tard que prévu au parc national du lac Manyara. Il est presque midi quand nous arrivons à la porte du parc national. Il n’y a pas grand monde qui fait la queue. Mais une panne d’informatique nous fera attendre une bonne demi-heure.
Nous finissons par entrer dans l’épaisse forêt qui longe le lac Manyara. C’est une forêt dense et assez sombre appréciée des primates et des oiseaux. Notre première observation est un couple de calao à joues d’argent. Ils sont perchés à une dizaine de mètres au-dessus de nos têtes à la recherche de fruits à manger. Sur un autre arbre se tient notre premier singe bleu de la journée. Ce sont mes premières photos avec le Sony Alpha 1 II, le boitier de référence de la marque nipponne pour la photographie animalière.
Jackson prend une piste en direction du lac Manyara mais contrairement à mon dernier voyage de juin 2019, nous devons nous arrêter car le niveau du lac a considérablement monté. Fin 2019 et début 2020, la région du lac Manyara a reçu des quantités de pluie inhabituellement élevées et les inondations qui en ont résulté ont submergé une vaste zone du parc. Cet impact est encore visible aujourd’hui. Il y a encore beaucoup d’eau dans les environs et les pistes qui menaient autrefois à des endroits intéressants ne sont plus accessibles. Dommage… Mais à l’endroit où le 4×4 s’arrête, nous observons des limicoles, une aigrette garzette et un varan.
Nous prenons la direction du site de pique-nique de Msasa car nous n’avons pas encore pris le déjeuner. En chemin, nous croisons un bulbul des jardins, un calao couronné, d’autres singes bleus, nos premiers babouins, des cobes à croissant et des impalas. Les jeunes babouins sont adorables à observer avec leurs regards remplis de vie et de curiosité. Nous ne sommes pas mécontants d’arriver sur le site de pique-nique, car les estomacs crient famines. Entre deux bouchées, je photographie un gobemouche pâle et un barbican à tête rouge.
Le ventre plein, nous reprenons notre safari autour du lac Manyara. Zèbres des plaines, éléphants, buffle d’Afrique, bucorves du sud ainsi qu’un euplecte monseigneur et un tisserin Vitellin construisant un nid.
Vers 17h15, nous quittons le parc national du lac Manyara pour rejoindre le Karatu Tented Lodge situé à environ 30 minutes de route. On s’installe dans le lodge composé de 10 tentes cottages confortables. L’équipe est très sympa et la cuisine très agréable.
Si vous envisagez une visite du lac Manyara, je vous recommande de lire également mon guide de voyage du parc national du lac Manyara et aussi le récit de mes safaris au parc Manyara.
4 jours de safari dans le sud du Serengeti
C’est parti pour 4 jours de safari dans les plaines de Ndutu à cheval sur la partie sud du parc national du Serengeti et sur une zone de l’aire de conservation du Ngorongoro. Nous mettons 4 heures pour arriver sur la zone où commencent nos safaris. En chemin, nous avons croisé quelques villages Masaï et quelques bergers et leur troupeau. C’est dingue car il y a comme une frontière naturelle. D’un coup, la présence des Masaïs disparaît et celle de la faune sauvage prend vie devant nos yeux écarquillés.
Entre décembre et début mars, les plaines de Ndutu se remplissent d’animaux sauvages. C’est le moment où la grande migration des gnous passent par ici. La horde d’herbivores est alors suivie par de nombreux prédateurs et charognards. Le reste de l’année, les plaines de Ndutu se vident. Cette période coïncide aussi avec la période des naissances chez les gnous et les zèbres des plaines.
Je ne vais pas revenir sur toutes les observations que nous avons pu faire, car je prévois de publier un article sur ce sujet, mais je peux vous dire que les safaris dans les plaines de Ndutu ont été incroyables. Nous avons pu observer des lions tous les jours, des guépards à trois reprises, un léopard pendant trois heures, des hyènes tachetées furetant près des gnous et des zèbres que nous avons vu par centaine de milliers et de nombreux rapaces, aigles comme vautours. Ma seule déception est de ne pas avoir pu assister à une naissance de gnous ou de zèbres, mais il s’en est fallu de peu. À plusieurs reprises, nous avons pu observer de jeunes gnous tout juste sorti du ventre de leur mère. Ils étaient encore humides et le placenta pendait encore de la paroi utérine de la mère.
Durant mon séjour dans les plaines de Ndutu, les sacs de voyage sont livrés à l’aérodrome de la région. Hélas, nous constatons que nos sacs ont été visités. Plusieurs objets sont manquants dont des mugs, une lampe et une paire de jumelles Zeiss que je devais tester pour le blog. Au moment où j’écris ces lignes, KLM a reboursé une partie des objets volés mais refusent de le faire pour les jumelles car la compagnie considère que c’est un objet de valeurs.
Pour nos safaris, nous avons fait le choix de dormir au Gnu Ndutu Camp. Et, nous n’avons pas regretté. C’est un petit camp mobile de seulement 10 tentes situé non loin du lac Ndutu, de rivières, de marécages et des grandes plaines. Le cadre est superbe, on est au cœur de la nature. Il n’y a aucune clôture pour nous cloitrer. En plus de ça, l’équipe est vraiment top et les chambres ont tout le confort dont on a besoin : un bon lit, une douche chaude, des toilettes fonctionnels et de l’électricité pour recharger les batteries d’appareils photo. La cuisine a été également une belle surprise. Que demander de plus ?
Les journées étaient assez rythmées par nos safaris. Petit-déjeuner à 6h00, départ en safari à 6h30 avant le lever du soleil. Retour au camp vers midi pour prendre le déjeuner, faire le backup des photos, recharger les batteries et se reposer. Nouveau départ en safari à 16h00 jusqu’au coucher du soleil vers 19h00.
En attendant mon prochain article sur la migration et les naissances des gnous à Ndutu, je vous invite à lire mes articles déjà en ligne sur le Serengeti : mon guide sur les safaris au parc national Serengeti et le récit de mon safari sur la trace de la migration des gnous dans le secteur de Grumeti.
Le cratère Ngorongoro
En quittant les plaines de Ndutu, nous nous dirigeons vers le cratère Ngorongoro, véritable éden pour les animaux sauvages. Il y a dans les 20 km² que forme la caldeira du volcan une densité incroyable d’animaux sauvages.
Lorsque nous entrons, nous observons aux jumelles un caracal. Trop loin hélas pour faire une photographie mais vu la discrétion du félin, c’est toujours un immense plaisir de le croiser en safari.
Nous rencontrons les habituels herbivores : zèbres des plaines, gnous, gazelles de Grant et de Thomson, buffles, éléphants. Je suis plus surpris de croiser des élans du Cap car c’est plus rare et surtout cinq rhinocéros noirs même s’ils étaient assez loin. Parmi les oiseaux, les observations sont aussi nombreuses : flamants roses et flamants nains, hérons mélanocéphales, limicoles, outardes Kori, milans noirs,
Parmi les prédateurs, nous avons pu rencontrer des hyènes tachetées, des lions faisant la sieste et plusieurs chacals dorés.
Trois scènes de vie ont marquées cette journée de safari dans le cratère Ngorongoro. La première rencontre met en scène une gazelle de Grant mourante et des rapaces essayant de la manger. Mais n’étant pas encore morte, ils ont été surpris de la voir gesticuler et sont finalement restés en retrait, attendant qu’elle donne son dernier souffle. À un autre moment de la journée, nous avons pu regarder en détail une cigogne d’Abdim chassant dans la plaine et attrapant un vers si long que j’ai cru qu’il s’agissait d’un serpent. Dans l’après-midi, un chacal doré s’est aussi approché d’un petit troupeau de gnous pour s’emparer du placenta fraîchement déposé sur le sol après la naissance d’un jeune gnou. Une fois le placenta dans la gueule, il s’est éloigné au trot.
Cette journée-là, la chaleur étouffante ne nous a pas aidé à faire des photos très sympas en raison des brumes de chaleur qui sont hélas visibles sur les images. Ce fut quand même une belle journée et le cratère Ngorongoro constitue vraiment un site naturel à part.
Une fois sortie du cratère Ngorongoro, route pour le Karatu Tented Lodge que nous rejoignons en une heure. Nous sommes ravis de retrouver l’équipe du lodge.
Pour en savoir plus sur Ngorongoro, lisez également mon guide du cratère Ngorongoro et mes récits de safari à Ngorongoro.
3 jours au parc national Tarangire
Notre safari dans les parcs du nord de la Tanzanie se termine à Tarangire. Janvier n’est clairement pas la meilleure saison pour venir dans le parc national Tarangire car de nombreux herbivores ont migré un peu au nord de l’enceinte du parc national. Gnous et zèbres sont donc absents et des prédateurs les ont suivis. La meilleure période pour Tarangire s’étend de juin à octobre.
Pour autant, nous avons passé un très bon moment à Tarangire. D’abord, j’ai adoré le camp, le Baobab Tented Camp, encore mieux que celui de Ndutu. Peut-être est-ce en raison du couple de petit-duc qui a élu domicile au milieu du campement. Quotidiennement et même plusieurs fois par jour, je leur rendais visite, comme un rituel.
Même si nous n’étions pas dans la meilleure période pour visiter Tarangire, nous avons observé de nombreux oiseaux, beaucoup d’éléphants et de girafes et aussi des lions, des guépards, des hyènes tachetés, etc. Pour ce voyage, nous avons voulu varier les expériences en réalisant en plus de nos safaris du matin et de l’après-midi un safari de nuit et un safari à pied. Et, ça nous a bien plu, car on a pu observer des espèces différentes comme des otocyons, des galagos ou des chevêchettes perlées.
Tarangire est un parc que j’apprécie beaucoup. Vous aussi ? Lisez alors mon guide des safaris à Tarangire et le récit de mon voyage de 2019 à Tarangire.
Ce quatrième voyage dans le nord de la Tanzanie m’a une fois de plus enchanté. Cette partie de l’Afrique est décidément un must pour les safaris. Et un immense merci à Jackson pour son professionnalisme et sa patience.
Cahier pratique
Comment s’y rendre ?
Vol international jusqu’au Kilimanjaro airport. Les déplacements se font généralement ensuite avec son chauffeur guide.
Recherchez votre billet d'avion
Je vous invite aussi à tester les comparateurs de vols Kayak ou Trip.com.
Safari Photo en Tanzanie ma compagnie
Vous avez envie de vivre la même expérience de safari ? Partez en safari photo en Tanzanie en ma compagnie du 2 au 9 février 2026 en collaboration avec Objectif Nature. Au programme : des safaris dans les plaines de Ndutu et dans le cratère Ngorongoro.
Ce safari sera pour vous l’occasion d’observer et de photographier la vie sauvage, en particulier les scènes de vie liées à la migration des gnous et à la naissance des zèbres des plaines et des gnous. Je serai là pour vous aider à progresser dans vos prises de vue ainsi que dans le workflow de vos images (tri et éditions).
Avec qui faire son safari en Tanzanie ?
Vous préférez faire ce safari avec des amis ou en couple ? Pas de souci, contactez Mylène qui travaille pour l’agence locale avec qui j’ai fait ce safari.
Pour votre safari en Tanzanie (y compris pour votre ascension du Kilimandjaro), je vous conseille d’adresser votre demande de voyage sur mesure auprès des deux agence de voyage locales francophones avec qui je travaille en Tanzanie. Je les ai sélectionnées pour leur sérieux et leur capacité à répondre aux demandes personnalisées. Contactez Mylène et Carlo, Expert sur la Tanzanie.
Où dormir pour vos safaris ?
Voici la liste des camps et lodges où j’ai dormi pendant mes 10 jours de safaris dans les parcs du nord de la Tanzanie. Très bon rapport qualité/prix.
- Arusha : Under The Shade Safari Lodge
- Près du lac Manyara et du cratère Ngorongoro : Karatu Tented Lodge
- Ndutu (sud Serengeti) : Gnu Ndutu Camp
- Tarangire : Baobab Tented Camp
Guides d’observation et applications
- Tourisme : Lonely Planet Tanzanie – Guide du Routard Kenya Tanzanie
- Faune : Kenya-Tanzanie : Le guide du safari, faune et parcs. Bien qu’il date de 2007 et qu’il n’a pas été réédité, ce guide reste la référence francophone pour les safaris au Kenya et en Tanzanie. Et aussi Guide photo des grands mammifères d’Afrique et aussi Stuarts’ Field Guide to National Parks & Game Reserves of East Africa sur les parcs et réserves d’Afrique de l’Est (en anglais)
- Oiseaux : Birds of Kenya and Northern Tanzania (en anglais) ou Birds of East Africa (Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda, Burundi) (en anglais) disponible aussi en application IOS et Android. Mais l’application n’est pas très ergonomique. Côté application, je recommande davantage Merlin Bird ID disponible sur l’Apple Store et Google Play. Et elle est gratuite.
Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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