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Deux jours de safari à Tarangire

J’ai passé 11 jours à faire des safaris en Tanzanie dans les parcs nationaux du nord du pays. J’ai effectué deux jours de safari à Tarangire après avoir découvert le parc national d’Arusha. Retour sur mes deux jours de safari.

Nous sommes partis tôt d’Arusha pour arriver à l’entrée du parc national de Tarangire un peu avant 11h00. Dès que les formalités d’entrée sont faites, nous mettons le cap vers le camping public situé près de l’entrée. En chemin, nous faisons nos premières rencontres : un impala mâle et un calao de Jackson femelle à ne pas confondre avec le calao à bec noir. La confusion peut se faire car la femelle n’est pas colorée mais les couleurs noires et blanches ne sont pas identiques.

A l’entrée du camping, un coucal à sourcils blancs est posé sur le haut d’un buisson au bord de la piste. L’équipe décharge le 4×4 pendant que nous pique-niquons. Le camping est sommaire : deux blocs sanitaires avec douches froides et une cuisine. Chacun s’installe où il y a de la place. A cette heure-ci, il n’y a pas grand monde. La tente sera montée près d’une table. Le camping se remplira dans la journée. Il était bien plein le premier soir, un peu moins le second. A noter qu’il n’y a pas de barrières de protection ; les animaux entrent et sortent comme bon leur semblent.

Coucal à sourcils blancs, safari à Tarangire

Des éléphants par millier à Tarangire

Pour ce premier safari à Tarangire, nous restons dans la partie nord du parc national le long de la rivière Tarangire, près d’une série de lacs et dans les plaines où les forêts de baobabs sont bien présentes.

Nous ne tardons pas à croiser des familles d’éléphants. Les premiers spécimens se dirigent vers un lac situé à quelques centaines de mètres du camping. Quelques jeunes vont se baigner pendant que les adultes restent sur terre derrière un tapis d’arbres.

Je ne sais pas si j’ai vu 1 000 éléphants en 2 jours de safari à Tarangire. Sans doute que non mais des centaines, c’est une certitude. La réputation de Tarangire pour voir des éléphants n’est pas galvaudée. C’est de loin le parc national du nord de la Tanzanie où l’on en voit le plus si l’on vient à la bonne saison.

Autour des termitières

Lors de ce premier game-drive, nous croiserons de nombreuses termitières. A plusieurs reprises, nous verrons au sommet du nid des termites, des mangoustes naines et des barbicans à tête rouge endémiques à l’Afrique de l’Est. Pas surprenant quand on sait que les deux espèces aiment manger des termites. Le barbican à tête rouge fait même souvent son nid dans des termitières. Ses œufs peuvent alors être prédatés par la mangouste naine.

Mangouste naine lors d'un safari à Tarangire
Des oiseaux en pagaille

Si Tarangire est bien fourni en mammifères avec 94 espèces, l’avifaune répertoriée dépasse les 500 espèces d’oiseaux.

Durant les deux jours de safari, les observations d’oiseaux ont vraiment été nombreuses et ça m’a ravi.

Voici la liste des autres espèces d’oiseaux photographiés : gobemouche argenté, rollier à longs brins, choucador cendré, grues couronnées avec immatures aux couleurs plus ternes, cordonbleu cyanocéphale (quel joli passereau coloré !), courvite à double collier, ibis hagedash, alecto à tête blanche, huppe faciès, corvinelle noir et blanc, francolin huppé, pintade de numidie, œdicnème criard, Francolin à cou jaune, francolin à gorge rouge, calao à bec rouge, touraco à ventre blanc, autruche, bucorve du sud, autour à ailes grises, hirondelle striée, vautour africain, aigle ravisseur, veuve dominicaine, veuve du paradis, guêpier nain, grand-duc de Verreaux, bec-ouvert africain, héron mélanocéphale, circaète brun, vanneau armé, vautour à tête blanche, vautour oricou, marabout d’Afrique, martin-chasseur du Sénégal, bateleur, mahali à sourcils blancs.

Et je ne parle que des espèces photographiés, je ne cite pas ici celles que j’ai pu observer aux jumelles. Tout ça pour dire que si vous êtes ornithologue amateur, Tarangire est un petit paradis.

Direction le sud du parc national de Tarangire

Le second jour de safari à Tarangie, on a pris la direction du sud du parc national en longeant la rivière Tarangire.

Là encore, nous avons croisés de nombreux éléphants mais aussi des impalas, cobes à croissant, chacals à chabraque, girafes, damans des arbres, steenbok.

Une des scènes intéressantes de la journée concernait un troupeau d’impalas composé d’une trentaine de femelles et d’un mâle dominant. Alors que le troupeau ruminait le long de la piste, un petit groupe de trois mâles s’approche doucement du troupeau. Les impalas sont des animaux territoriaux et la période du rut est souvent le moment des combats entre mâles. Le mâle dominant a chargé l’un des trois mâles du petit groupe, le pourchassant sur plusieurs centaines de mètres et à plusieurs reprises. Le combat n’a pas eu lieu mais la poursuite était impressionnante. On pouvait lire de la tension chez les deux antilopes. Hélas, je n’ai pas de photo des deux impalas se pourchassant. Ils sont passés trop près du 4×4.

On a rejoint le Silale Swamp où nous avons mangé sur l’aire à pique-nique où nous sommes autorisés à sortir du 4×4. Le marais était assez calme. Il peut être envahi d’éléphants mais il n’y en avait pas lors de mon passage. Des bec-ouverts africains étaient perchés sur le haut d’un arbre mort.

Sur le chemin du retour vers le camping public, je vois pour la première fois des grues couronnées juvéniles. Elles sont beaucoup plus ternes que les adultes avec une dominante de beige.

A un moment, nous croisons un vautour africain. Dans un arbre un peu plus loin, nous voyons un vautour à tête blanche puis au même endroit un vautour oricou passe au dessus de nous. C’est sûr, il y a un cadavre dans le secteur. Le chauffeur coupe le moteur, nous écoutons la savane en quête d’un rugissement mais nous n’entendons rien.

Vautour Oricou, safari à Tarangire
Les lions viennent de chasser

Avant de quitter Tarangire pour rejoindre le parc national du lac Manyara, nous effectuons un dernier safari au nord de la rivière Tarangire.

Ce matin, nous croisons des familles de babouins composées d’une centaine d’individus. C’est réellement impressionnant à voir. C’est dingue comme ce primate peut à la fois être charmant et très inquiétant dès lors qu’ils montrent ses grandes canines.

Alors que nous prenions la route de la sortie du parc national de Tarangire, nous apercevons un lionceau assis sur un tas sablonneux. Nous nous arrêtons, sortons les jumelles et observons les alentours à la recherche du reste de la famille. La savane est encore haute, il est difficile d’y voir. Nous entendons des rugissements. Nous essayons de nous en approcher. Aux jumelles, on voit bien cinq lions mangés une proie. Laquelle ? Jamais, nous ne serons, la scène est trop éloignée. Nous attendons sagement en espérant qu’ils passent près du véhicule. Ils finiront par se lever et s’approcher de nous mais dérangés par un troupeau d’éléphants, ils s’éloigneront finalement. Décidément, ces éléphants sont partout à Tarangire 🙂

Prochaine étape : le parc national du lac Manyara.

Cahier pratique pour un safari à Tarangire

Comment s’y rendre ?

Vol international jusqu’à Arusha.

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Avec qui faire son safari à Tarangire ?

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Guides d’observation

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