A l’occasion de mon voyage naturaliste en Inde, j’ai découvert le parc national de Ranthambore dans l’espoir d’y croiser le regard du tigre de Bengale. Retour sur cette expérience.
Le Parc national de Ranthambore
Autrefois réserve de chasse privée des maharajas de Jaipur, le parc national de Ranthambore se situe à proximité de la ville de Sawai Madhopur dans le Rajasthan en Inde. Il couvre une superficie de 392 km² (zone centrale) à laquelle s’ajoutent des réserves limitrophes pour porter l’ensemble de la réserve de tigres à 1 334 km². 400 km² sont réservés aux safaris.
J’ai effectué 4 safaris tigre dans le parc national de Ranthambore avec Shanti Travel, spécialiste des voyages en Asie, dans deux des 8 zones du parc : les 4 et 6. Les meilleures zones pour voir le tigre de Bengale sont les 2, 4 et 6.
Le petit cerf axis et le sambar trempé
Ranthambore est le dernier parc national de mon voyage en Inde que je découvre après Pench, Kanha, Bandhavgarh, Panna et Keoladeo. Alors forcément, du cerf axis et du sambar, j’en ai observé à la pelle. Mais comment ne pas fondre devant la présence d’un jeune cerf axis dont la taille dépasse à peine les herbes hautes de la jungle ? Il est nait après une gestation de 7 mois et demi. Quand il sera grand, il pourra courir plus vite que ses prédateurs. Ça sera sa principale arme de défense.
Plus loin c’est un sambar mâle que nous croisons. Je le trouve particulièrement beau dans son manteau trempé.  Il suffit de petits détails, d’une lumière pour renouveler l’intérêt d’une observation.
Les oiseaux de Ranthambore
Ranthambore comptabilise 320 espèces d’oiseaux sur les 1300 que compte l’Inde. Les observations sont nombreuses en raison de la diversité des habitats.
Le premier oiseau que je photographie est un vanneau indien puis un martin-chasseur de Smyrne. Le long des ruisseaux de la zone 5, je verrais des grands échassiers (héron cendré, grande aigrette, crabier de Gray, cigogne noire), des grands cormorans et un bondrée orientale.
Dans les paysages ouverts, je verrais plusieurs pie-grièches grises, des perruches Alexandre et des élanions blancs perchés sur des branches. A contrario en forêt, j’ai beaucoup apprécié croiser le petit duc indien et la chevêche brâme, l’équivalent asiatique de notre chevêche d’Athena.
Le crocodile et l’ours lippu
J’ai déjà précédemment observé un crocodile à Panna. Mais on l’observe finalement beaucoup moins qu’en Afrique du sud par exemple. C’est toujours sympa de le rencontrer même si les observations sont rarement intéressantes car il a quand même tendance à ne rien faire. J’aurais préféré croiser sur mon chemin le gavial du Gange mais il aurait fallu que je me rende dans le secteur de la rivière Chambal, ce que je n’ai pas fait.
La vraie surprise vient plutôt de cette rencontre inattendue avec un ours lippu. Alors que nous prenions la direction de la sortie du parc national de Ranthambore après une journée de safari et que nous semblions rassasiés d’observations, un ours lippu surgit de derrière un arbre. A cause de son aspect nonchalant, on l’appelle aussi ours paresseux (sloth bear en anglais) mais croyez-moi, il peut vraiment être dangereux et vif.
Vous vous intéressez aux ours ? Allez lire mon dossier sur l’ours brun en Slovénie. Je vous dis où, quand et comment le photographier.
Sur les traces du tigre dans le parc national de Ranthambore
Dans la zone 4, tous nos efforts se sont tournés pour pister le tigre. C’est l’une des zones les plus intéressantes pour l’observation du félin dans le parc national de Ranthambore. La zone 4 alterne des plateaux arides, des forêts subtropicales, des zones humides et de la savane.
Nous croisons des traces fraîches sur la piste. Nous tentons de les suivre mais les perdons lorsque le félin a quitté la piste. Je me souviens que nous n’avons pas perdu espoir. Nous étions dans un élan positif. On s’est arrêté de nombreuses fois pour écouter la nature. Un cri de cerf axis nous fit faire demi-tour. Nouvelle arrêt. Le chauffeur coupe le moteur. Tous nos sens sont tournés vers cette rencontre. Lorsque soudain, de l’autre côté de la rive, un tigre nous observe. Le face à face dure quelques secondes puis il s’enfonce dans la forêt.
Avant de prendre le chemin du retour, nous avons la chance de croiser une nouvelle fois le tigre. Nous le suivons, il avance assez vite sans daigner nous jeter un seule regard. C’est une femelle. C’est T41 nous informe le guide. Elle se nomme Laila. Elle longe la piste. Quelle impression de puissance et de tranquillité elle dégage. Elle ne s’arrêtera pas et s’enfoncera dans l’épaisse végétation. Ce fut ma dernière observation à Ranthambore. Pas la moins intéressante 🙂
Côté pratique – safari tigre dans le parc national de Ranthambore
Comment s’y rendre ?
Vol international jusque Delhi. L’aéroport le plus proche du parc national de Ranthambore est Jaipur (150 km – 3h00 de route).
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Avec qui faire son safari à Ranthambore ?
Pour votre voyage et vos safaris en l’Inde (y compris pour des activités de trekking ou de tourisme), je vous conseille d’adresser votre demande de voyage sur mesure auprès de l’agence de voyage francophone avec qui je travaille en Inde. Je l’ai sélectionné pour son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Contactez Clémentine, Experte sur l’Inde.
Où dormir près du parc national Ranthambore ?
J’ai dormi au Tiger Den Resort situé à Sawai Madhopur et à quelques minutes du parc national de Ranthambore. C’est un hébergement de moyenne gamme sans véritable charme mais d’un bon rapport qualité prix.
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Quelles sont les meilleures périodes ?
Le parc national de Ranthambore est ouvert aux visiteurs  du 1er octobre au 30 juin. En dehors de cette période, il est fermé.
C’est entre février et mai que vous aurez le plus de chances de voir le tigre à Ranthambore. A cette époque de l’année, la jungle est plus clairsemé et les tigres se rendent régulièrement autour des points d’eau pour boire.
Guides d’observation
En ornithologie, la référence est le guide Birds of the Indian Subcontinent de Richard Grimmett, Carol Inskipp et Tim Inskipp. C’est celui que j’ai utilisé en Inde. Une application est aussi disponible mais tant qu’elle ne sera pas mise à jour, je la déconseille car on ne peut faire une recherche qu’en tapant le nom de l’espèce en anglais ou en latin. Lorsque l’on ne connait pas l’oiseau en question, c’est loin d’être pratique !
Du côté des mammifères, je conseille vivement l’ouvrage Indian Mammals: A Field Guide de Vivek Menon.
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Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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