Quand les voyageurs pensent aux parcs nationaux en Afrique du sud, rare sont ceux qui citent le parc national des Chutes d’Augrabies. Situé à l’écart des circuits touristiques classiques, il n’a pas la grande faune du Kruger, du Pilanesberg ou du Kgalagadi. Et pourtant, le parc national des Chutes d’Augrabies a plus d’un tour dans son sac. Cet article pourrait vous inciter à l’ajouter à votre découverte de l’Afrique du Sud, surtout si vous envisagez de faire une incursion dans la région du Kalahari.
Le parc national des Chutes d’Augrabies, du Khoi  Aukoerebis signifiant lieu de grand bruit, est un écosystème protégé de 554 km2 situé dans la province de Cap du Nord à 125 km à l’ouest de la ville d’Upington.
Il a été créé pour protéger les chutes d’Augrabies et les rives du fleuve Orange situé au cÅ“ur d’un environnement aride. Mais comme vous le verrez dans mon récit, on y croise aussi beaucoup de faune et d’oiseaux. Il fait d’ailleurs partie de ma sélection de parcs pour effectuer un safari pas cher en Afrique du Sud. A lire aussi : les meilleurs parcs nationaux sud-africains pour effectuer un safari.
De la randonnée avortée au roadtrip
Lorsque j’ai commencé à préparer mon roadtrip à la découverte de la faune du Kalahari sud-africain, je pensais marcher dans le parc national des Chutes d’Augrabies. Mon souhait était de faire avec ma femme le Klipspringer Trail, un itinéraire de 3 jours de marche dans le parc national et d’une longueur de 36 km.
Le sort en a décidé autrement. 5 mois avant de nous lancer sur l’itinéraire, ma femme s’est fait les ligaments croisés à la jambe gauche. Nous avons maintenu le parc national des Chutes d’Augrabies à notre voyage en Afrique du Sud.
Roadtrip dans le parc national des chutes d’Augrabies
Durant toute une journée, nous sommes partis explorer le parc national des Chutes d’Augrabies sur toutes les pistes accessibles aux deux roues motrices, soit un roadtrip d’environ 110 km.
En nous engageant sur la piste nous espérons croiser un peu de faune et d’oiseaux car même si le parc national des Chutes d’Augrabies n’a pas la densité des grands parcs nationaux sud-africains, il comptabilise quand même 192 espèces d’oiseaux, 49 espèces de mammifères sans danger hormis le léopard et 41 espèces de reptiles dont certains serpents mortels difficiles à observer néanmoins (vipère heurtante, vipère à cornes, cobra du Cap, cobra cracheur à cou noir…).
1ère étape de notre roadtrip : Moonrock, un dôme de granit tout à fait étonnant qui offre une jolie vue panoramique sur la vallée aride du parc national. C’est ici que nous avons vu nos premiers damans des rochers. Un aigle botté sous sa forme claire nous a aussi survolés. En cette fin juin, nous sommes à l’extrémité nord de son air de répartition.
Les arrêts suivants : Ararat, Oranjekom et Echo Corner. Les deux premiers viewpoints sont splendides et on comprend très vite pourquoi le fleuve s’appelle Orange river. A Ararat, nous croisons sur notre chemin une mangouste grise. A Oranjekom, un criquet à armure attire mon attention. Il mesure environ 5 cm. C’est un gros insecte. D’ailleurs, il ne vole pas. On le trouve en Afrique australe. Avant d’atteindre Echo Corner, nous observons dans un paysage de roches imbriquées un couple d’oréotrague, l’antilope qui a donné son nom au sentier de randonnée du Klipspringer trail.
On rejoint la shorter Hartmann’s loop. C’est dans cette grande plaine aride composée de buissons que nous avons croisé des oryx, des springboks et des zèbres de montagne d’Hartmann. Il est plus petit et trapu que son cousin le zèbre de Burchell qu’on rencontre plus souvent en Afrique du sud. On y croise nos premiers arbres à carquois qu’on nomme aussi faux dragonniers. Cet aloès arborescent est endémique à la province du Cap Nord de l’Afrique du sud et à la Namibie. Quelques spécimens sont investis par un nid de républicains sociaux.
Nous poursuivons sur la Medium Lekkerwater loop puis arrivons sur la Longer Quiver loop qui regroupe une forêt de carquois de 210 hectares. Rien à voir avec une forêt de notre continent européen. La zone est aride et les arbres sont quand même bien plus espacés. Après cette superbe découverte, c’est l’heure du pique-nique sur l’aire Af en Toe.
Nous rentrons au restcamp du parc national des chutes d’Augrabies par un autre chemin. Avant de finir notre boucle, nous croisons près du camp un groupe de babouins et un pluvier à triple collier facilement reconnaissable à ses yeux rouges et à la double bande noir qu’il a sur le plastron.
Dans l’enceinte du camping, je pars photographier des mangoustes fauves qui traînent sur des pelouses.
Coucher de soleil sur les chutes d’Augrabies
Comment ne pas finir la journée par le coucher de soleil sur les chutes d’Augrabies ? Nous nous y rendons à pied en passant par le restaurant.  C’est une courte balade d’environ 15 minutes. Il y a quatre points de vue sur les chutes.
C’est finalement une fois le soleil couché que le paysage est le plus beau lorsque le ciel se pare d’une couleur rosée.
Le parc national des chutes d’Augrabies, c’est bien plus que des cascades paradisiaques. J’espère vous en avoir convaincu. Le roadtrip se poursuit dans la Witsand Nature Reserve.
Cahier pratique
Comment s’y rendre ?
Vol international jusque Johannesburg. Puis 10h00 de route ou prendre un vol interne jusque Upington et louer un véhicule à Upington. L’option avec vol interne est plus cher.
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Avec qui voyager en Afrique du Sud ?
Pour votre safari et voyage en Afrique du Sud, je vous conseille d’adresser votre demande de devis sur mesure auprès de l’agence de voyage locale francophone avec qui je voyage en Afrique du Sud. Je l’ai sélectionnée pour son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Et je vous conseille aussi la lecture de l’article bien préparer votre voyage et vos safaris en Afrique du Sud.
Location de véhicule
Le roadtrip que nous avons réalisé peut se faire avec un véhicule classique. Nous avions un 4×4 car nous en avions besoin dans le parc transfrontalier de Kgalagadi. Raison pour laquelle, nous avons dormi en camping puisque notre 4×4 était équipé pour camper.
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Où dormir dans le parc national ?
Le parc national dispose d’un restcamp avec un camping de 50 emplacements où nous avons dormi et des chalets et cottages à louer permettant de coucher 120 personnes.
Dans le camping, bien faire attention à ne rien laisser trainer sinon babouins ou vervets vont se charger d’emporter tout ce qui se mange. Sinon, j’ai aussi pu observer et photographier des rufipennes Nabouroud peu farouches.
La réservation peut se faire sur le site de www.sanparks.org. Vous pouvez aussi confier l’organisation de votre voyage à l’agence de voyage locale francophone avec qui je travaille en Afrique du Sud.
Quand visiter le parc ?
Les précipitations annuelles moyennes dans le parc sont de 124 mm, la plupart des pluies ayant lieu entre novembre et avril. Janvier et février sont les mois les plus chauds avec des températures de plus de 40°C.
En hiver (notre été en France), la température moyenne dans la journée oscille souvent autour de 20 ° C, mais des températures plus basses sont possibles. Les nuits d’hiver sont en moyenne de 0 ° C environ, bien que la température tombe occasionnellement à -5 ° C (il faut y penser quand on campe).
L’automne et le printemps sont caractérisés par des températures agréables et modérées.
Si vous souhaitez observer les chutes avec un gros débit, le mois d’avril et mai sont sans doute les meilleurs moments.
Guides d’observation
- Roberts Bird Guide permet d’identifier 950 oiseaux d’Afrique du Sud (éditions Jacana). Disponible également en version IOS et Android.
- Field Guide to Mammals of Southern Africa recense tous les mammifères d’Afrique du sud mais aussi de Zambie, d’Angola et du Malawi (édition Ralph Curtis Publishing).
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Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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Ces paysages sont vraiment magnifique et les photos époustouflantes.
Superbe parc en effet et en dehors des sentiers battus.