Vous êtes ici :

Etosha : Safari autour du camp d’Halali

En 2022, j’ai réalisé 7 jours de safari à Etosha dont 2 jours de safari autour du camp d’Halali. Retour sur mes observations animalières et conseils pratiques.

Téléchargez la carte du parc national Etosha en grand format

Nous arrivons au camp d’Halali en fin de matinée après avoir déjà réalisé 4 jours de safari à Etosha : 2 jours autour du camp d’Olifantsrus et 2 jours autour du camp d’Okaukuejo. On se déplace d’ouest en est dans Etosha.

Nous nous installons au camping. Il est vide. Cela change de ma dernière visite en pleine saison où à l’inverse il était plein. C’est l’avantage de voyager hors saison. Après avoir déjeuné et fait une petite sieste, nous partons en safari.

Safari sur le rhino drive

A la sortie du camp, on remonte vers le nord pour rejoindre la C38. En chemin, on observe un rollier à long brin ainsi qu’une pie-grièche à poitrine rose, des travailleurs à bec rouge, des tisserins à tête rousse et un gobemouche de Marico.

Sur la C38, on décide de bifurquer vers l’ouest pour longer le pan d’Etosha. On croise quelques écureuils autour de leur terrier situé en bord de piste ainsi que deux rhinocéros noirs qui broutent de l’herbe. Le rhinocéros noir est phyllophage, ce qui signifie qu’il mange principalement des feuilles d’arbres. Pourquoi brouter l’herbe comme le rhinocéros blanc ? D’abord, à Etosha, il n’y a pas des arbres partout du fait de la sècheresse du parc national mais j’émets aussi l’hypothèse qu’en broutant l’herbe fraîche, le rhinocéros noir garde pour plus tard les feuilles à manger.

On quitte la C38 pour prendre une boucle qui longe le pan. On y verra un corvite à double collier avec des proies dans le bec et très proche du véhicule. Une superbe observation. Sur la même piste et avant de rejoindre la C38, on observe également une alouette fauve, deux gnous. On se rend vers les spots de Salvadora et Sueda dont les grandes plaines sont réputées pour l’observation du guépard mais on ne le verra pas. A la place, nous observerons l’autruche, l’outarde kori et l’outarde à miroir blanc.

Sur le rhino drive, on ne croisera qu’un calao à bec jaune, rien d’autre. C’était quand même une très belle après-midi de safari à Etosha.

Soirée au waterhole Moringa du camp d’Halali

C’est mon troisième voyage à Etosha et le waterhole de Moringa m’a toujours révélé de belles observations. Nous y arrivons un peu avant le coucher du soleil avec une bière. C’est dingue de voir les alentours du plan d’eau aussi verts. A la saison sèche, c’est tellement différent. Superbe coucher de soleil. Mais pas un iota d’animal en vue. En saison humide, les animaux sont beaucoup moins dépendants des plans d’eau et leurs intérêts sont bien moindre.

Du coup, on file manger notre barbecue sur notre emplacement de camping. Et là surprise, j’entends chanter le grand-duc africain et la chouette effraie (Tyto alba poensis). Je tente d’utiliser la repasse une fois. A ma grande surprise, la chouette effraie passera au-dessus de notre emplacement de camping pour vérifier qui est cette congénère qui chante. Pour ne pas la déranger davantage, je ne réutiliserai pas la repasse.

Un safari de fou guidé par un ranger d’Etosha

Pour changer un peu et éviter de toujours conduire, on a booké la veille un safari avec le parc national pour ce matin. Un petit peu avant 6h00, nous quittons le camp d’Halali dans la même direction que notre safari de la veille. Il faut nuit quand nous partons. Le ranger du parc utilise une lampe rouge, qui certes éclaire moins qu’un faisceau blanc, mais qui protège aussi mieux les rétines des animaux.

A précisément 6h17, nous avons l’immense joie de croiser un caracal sur le bord de la piste. C’est la seconde fois que j’en vois un. Le ranger l’éclaire avec sa torche rouge. Il n’est pas effrayé. Il vaque à ses occupations derrière les hautes herbes. L’autofocus de l’appareil photo galère à faire le point. Je ne ferai qu’une image assez médiocre mais cette rencontre, je vais m’en souvenir toute ma vie. C’était la première fois de l’année que le ranger croise un caracal en safari.

Au crépuscule, on croisera un rhinocéros noir ainsi qu’un oryx et un grand-duc africain facilement reconnaissable avec ses grands yeux jaunes même si ses aigrettes n’étaient pas dressées comme c’est habituellement le cas.

Au lever du soleil, on enchaîne avec un serpentaire dressé sur un arbre et par une girafe et son girafon.

En poursuivant, on croisera sur notre passage un autour gabar juvénile et un adulte. Le plumage du juvénile mue à la fin de sa première année. Mâle et femelle adulte ont le même plumage mais comme souvent chez les rapaces, la femme est plus grande.

Le safari se terminera avec une observation d’un chacal à chabraque se déplaçant dans les herbes, des bubales broutant de l’herbe, un élanion blanc en vol et un léopard un peu loin au pied d’un arbre. Il venait de traverser la piste 30 secondes plus tôt. Quel dommage mais quelle matinée de safari !

 

Le safari de waterhole en waterhole

De retour au camp, on se repose un peu autour de la piscine. J’en profite aussi pour photographier la huppe fasciée dans le camp. Après le déjeuner, courte sieste puis départ pour un nouveau safari.

On prend au nord comme les jours précédents en direction du waterhole de Rietfontein. D’habitude si actif en saison sèche, il est très calme en cette fin de saison des pluies. Seuls des faucons de l’amour volent et virevoltent dans les airs. Je prends beaucoup de plaisir à les observer en chasse.

On revient sur nos pas pour prendre la direction du plan d’eau de Nuamses. A proximité du waterhole, on observera une veuve du paradis, un mâle. Il est facilement reconnaissable avec son plumage unique noir, jaune et roux.

On arrive au waterhole de Goas. On y croise rollier à longs brins, girafes, calaos à bec jaune, calao à bec noir et tourterelles masquées. Fatigués, on décide de retourner au camp et de profiter d’un bon apéro et d’un bon braaï.

En route pour Namutoni

Ce matin, on quitte le camp d’Halali en direction du camp de Namutoni plus à l’est. On décide de prendre notre temps pour partir. On verra nos habituels mammifères et oiseaux et quelques très belles surprises en cours de route. Pour la suite, allez lire notre épisode 4 de nos safaris à Etosha autour du camp de Namutoni.

Cahier pratique

Comment se rendre à Etosha autour d’Halali ?

Vol international jusque Windhoek.

Recherchez votre billet d'avion



Je vous invite aussi à tester le comparateur de vols Kayak.

Les deux portes d’entrée les plus proches du camp d’Halali sont Andersson Gate à 87 km à l’ouest et Von Lindequist Gate après le camp de Namutoni à 82,5 km à l’est.

La location d’un 4×4 n’est pas nécessaire pour découvrir le parc national Etosha. Cependant, le 4×4 équipé camping est une bonne option pour camper. C’est plus économique que les lodges et cottages avec une voiture deux roues motrices. Le 4×4, notamment en saison des pluies est plus que conseillé car il y a des rivières à passer en dehors du parc national Etosha.

Quand visiter le parc national Etosha ?

La saison sèche s’étend de mai à octobre. C’est la haute saison touristique. A cette période de l’année, les animaux se concentrent autour des waterholes. C’est le moment le plus facile pour voir les mammifères.

Pour ce voyage, je suis allé à Etosha fin mars début avril à la fin de la saison des pluies, ce qui explique que le bush est encore bien vert. C’est une période intéressante pour observer et photographier les oiseaux même si les mammifères vont beaucoup moins aux points d’eau et que leurs observations sont plus compliquées en raison d’une végétation plus dense.

D’une façon générale, les ornithologues privilégieront les mois de novembre à avril.

Avec qui faire son safari en Namibie ?

Si vous voyagez en solo, vous pouvez réserver vos nuits à Etosha auprès du Namibia Wildlife Resorts (NWR). Vous pouvez aussi faire appel à une agence locale francophone pour l’ensemble de votre voyage qui se chargera de vous constituer un itinéraire, réserver vos hébergements, louer votre voiture…

Pour votre voyage et vos safaris en Namibie, je vous conseille d’adresser votre demande de voyage sur mesure auprès de l’agence de voyage francophone avec qui je travaille en Namibie. Je l’ai sélectionné pour son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Contactez Félix, Expert voyage qui vit en Namibie depuis 2004.

Livres et guides d’observation

Voici les guides et application que je recommande pour un voyage nature en Namibie :

Je vous conseille également d’acheter une carte du parc national Etosha. Elles sont en vente dans les boutiques du parc mais je vous conseille de l’acheter avant si vous voyagez par vous-même et désirez planifier un peu vos safaris.

Restons en contact
Pour être tenu informé des nouveaux stages, voyages et safaris photo ou de la publication des nouveaux articles sur le blog, inscrivez-vous à la Wildletter.
  • Garanti sans spam
  • Non cession de votre adresse email à des tiers
  • Désinscription en 1 clic

Laisser un commentaire