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Safari dans le centre du parc national Kruger entre Mopani et Tshokwane

Après 4 jours de safari dans le nord du Kruger entre Punda Maria et Mopani, je poursuis maintenant mon périple au cœur du parc national. voici la suite de mes safaris dans le centre du parc national Kruger de Mopani au site de pique-nique de Tshokwane.

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En route pour Letaba

Il est hors de question de rejoindre directement le camp de Letaba par la route principale H1-6. À la place, nous optons pour un itinéraire plus long et plus riche en découvertes : un détour par la H14, la S51 et la H9, soit un safari d’environ 122 kilomètres.

Sur la H14, nous avons la chance de faire une superbe rencontre avec un clan de hyènes tachetées, juste à côté de leur terrier. Adultes et jeunes s’affairent autour de leur repaire, chacun vaquant à ses occupations. Un moment fascinant, loin des clichés négatifs souvent associés à cette espèce. Rester là, à les observer tranquillement, est un vrai privilège.

Un peu plus loin, sur une petite boucle qui longe la rivière Shivulani, nous tombons sur un oréotrague sauteur, puis, à ma grande surprise, un ratel en plein jour, fouillant la plage de sable à la recherche de nourriture. Non loin, un pluvier à triple collier arpente les berges, en quête de vers et d’insectes.

Nous reprenons ensuite la route en direction de la Sable Hide, un observatoire où il est même possible de passer la nuit. En chemin, j’ai l’occasion de photographier une élégante huppe d’Afrique. Depuis le poste d’observation, nous apercevons un majestueux pygargue vocifer perché sur un arbre mort, scrutant l’horizon.

La suite de notre trajet, le long de la H9, est placée sous le signe des oiseaux : rollier à longs brins, circaète brun, autour sombre… Le ciel est couvert. Nous atteignons finalement le camp de Letaba juste avant midi.

Les oiseaux de Letaba

À notre arrivée au camp de Letaba, je ne peux m’empêcher de sortir l’appareil photo. Tout près de l’accueil, un barbican à collier se gave de nectar avec délectation, tandis qu’un couple d’irrisors moqueurs s’agite dans les branchages voisins et se font des offrandes.

Après avoir pris possession de notre bungalow, nous filons au restaurant. Mais le repas ne se passe pas tout à fait comme prévu : à peine ai-je commencé à manger qu’un calao leucomèle audacieux surgit de nulle part… et me vole une frite sous le nez ! Une scène aussi drôle qu’inattendue.

L’Engelhard Dam Route

Pour l’après-midi, nous optons pour un court safari le long de la route de l’Engelhard Dam, en suivant d’abord la H1-6 vers le nord, puis la S95 et enfin la S62. L’itinéraire offre de très beaux points de vue, notamment sur la rivière, mais côté faune, c’est une sortie plutôt tranquille.

Nous croisons une girafe solitaire, un pygargue vocifer, quelques impalas broutant le long de la rivière… et, en guise de surprise finale, un éléphant décidé à occuper la route, manifestement peu pressé de nous laisser passer. Une belle manière de conclure cette boucle paisible avant de regagner le camp.

Direction Satara

Ce matin, cap vers l’un de mes camps favoris du Kruger : Satara, célèbre pour sa forte densité de prédateurs, en particulier les lions. Plutôt que de suivre la route principale H1-4, nous choisissons un itinéraire plus sauvage et moins fréquenté : S46, S96, H8, S92, S90, avant de rejoindre la H1-4 en fin de parcours. Une belle manière d’explorer les pistes secondaires et de maximiser nos chances d’observations.

La première rencontre du jour se fait avec un hippopotame étonnamment actif, regagnant les eaux de la rivière dans un gros remous. Puis les observations s’enchaînent à un rythme effrainé. Dans l’ordre : un héron cendré, une famille de phacochères, un aigle martial, puis un martin-pêcheur géant, idéalement posté sur un pont, en chasse au-dessus de la rivière.

S’ensuivent : impalas, girafes, steenboks, gnous, outardes kori et houppette, francolins de Swainson, autruches, grands koudous, éléphants, une couleuvre rayée furtive traversant la piste, un jeune bateleur encore brun, puis un troupeau de buffles, quelques cobes à croissant, et enfin… nos tout premiers lions dans cette partie centrale du parc ! Un moment fort, comme toujours.

Nous atteignons le camp de Satara un peu après midi, ravis de cette matinée riche et variée.

Installation au camp de Satara et safari le long de la H7 et de la S40

Nous nous installons au camp de Satara pour deux nuits. J’aurais aimé rester plus longtemps mais c’était complet. Avant de rejoindre le bungalow, je photographie un barbican à collier sur un cactus ainsi qu’un pic à queue dorée.

En début d’après-midi, nous partons explorer l’ouest du camp de Satara, en empruntant la H7 puis la S40. Les premières rencontres se font rapidement : quelques grands koudous élégants, des zèbres des plaines en petits groupes, et des hippopotames somnolant dans une mare paisible.

Mais c’est un peu plus loin, en bord de piste, que nous vivons l’un des moments forts du jour : l’observation d’un couple de bucorves du Sud, une espèce rare et menacée, souvent difficile à repérer. Les voir ainsi, marchant lentement dans la savane, est un vrai privilège.

Un peu plus tard, nous croisons une outarde houppette postée au milieu de la piste, suivie d’un impala mâle solitaire. Puis, dans les hautes herbes jaunies par la saison sèche, un mouvement attire notre attention… Un guépard ! Allongé, parfaitement camouflé, il commence à bouger, s’étirant lentement, visiblement prêt à se remettre en action.

Malheureusement, le temps file, et la lumière commence déjà à décliner. À regret, nous devons le laisser derrière nous pour rejoindre Satara avant la fermeture des portes au coucher du soleil.

Matinée sur la S100 à la recherche des félins

Ce matin, nous partons tôt sur la piste S100, l’une de mes préférées dans tout le Kruger, réputée pour sa forte concentration de félins.

Peu après le point d’eau de Shibotwana, nous tombons sur un couple de lions, allongés côte à côte. Pas de doute : c’est la saison des amours. Nous restons à les observer pendant une bonne trentaine de minutes, fascinés par leur proximité et leur calme. Puis, nous décidons de poursuivre notre route, avec l’intention de revenir un peu plus tard.

Une heure après, nous retrouvons le couple. Ils ont bougé légèrement : la lionne s’est éloignée d’une vingtaine de mètres, tandis que le mâle, arborant une superbe crinière sombre, s’est assoupi. Mais soudain, la lionne se redresse. Quelque chose l’a alertée : un petit groupe de zèbres à l’horizon. Elle avance lentement, puis s’approche de notre véhicule… jusqu’à se poster à moins de deux mètres de ma fenêtre, moteur coupé, vitre baissée. Elle est majestueuse, impressionnante. Autant dire qu’on ne bouge plus d’un centimètre.

Elle s’allonge ensuite dans les herbes, parfaitement camouflée, en position d’affût. Les zèbres, eux, ne se doutent de rien. Le mâle finit par se réveiller, regarde autour de lui, et ne voyant plus la femelle, commence à la chercher, flairant le sol comme une piste. Il tourne un moment avant de la retrouver… et ruine complètement sa tentative de chasse. Visiblement, ses priorités sont ailleurs : monsieur est venu pour une autre « activité ».

Nous restons encore deux heures sur place. Mais cette fois, la lionne n’est pas d’humeur à répondre aux avances de Casanova. Peut-être plus tard…

Sur le chemin du retour vers Satara, en rebroussant la S100, nous croisons un grand koudou mâle solitaire, puis un éléphant. Une belle matinée.

Rencontre avec le guépard sur la H6

Cet après-midi, nous partons en exploration le long de la H6, une route qui longe la célèbre S100 et qui, elle aussi, jouit d’une belle réputation pour l’observation des félins.

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Nous n’avons pas roulé bien longtemps avant de faire une rencontre : un guépard, posté juste au bord de la route. Mais quelque chose attire immédiatement notre attention… il n’a pas de queue. Problème de naissance ? Vieille blessure de chasse ou de combat ? Impossible de savoir. Il disparaît rapidement dans les hautes herbes, et nous perdons sa trace.

La suite du safari nous réserve tout de même de belles observations : quelques éléphants en bord de piste, plusieurs rolliers à longs brins perchés ici et là dans les arbres, des girafes, des gnous, un vautour oricou scrutant l’horizon, et enfin, un bateleur superbement mis en lumière par un coucher de soleil flamboyant sur la savane.

Route pour le camp de Tamboti

Ce matin, nous mettons le cap sur le camp de Tamboti, situé non loin de la porte Orpen et à proximité de la Manyeleti Game Reserve. Fidèles à notre habitude, nous évitons la route la plus directe. À la place, nous empruntons la H1-4 vers le nord, puis la S127, avant de longer la S39 jusqu’à l’observatoire de Ratelpan Hide, et enfin de redescendre par la H7 jusqu’au camp de tentes.

La matinée n’a pas été la plus animée côté faune, mais elle nous a tout de même offert quelques belles rencontres. Nous croisons un élanion blanc prêt à capturer un coucal, des zèbres nonchalants, quelques éléphants. Petite halte à la Ratelpan Hide, mais malheureusement le point d’eau est à sec ; la faune, elle aussi, semble avoir déserté.

Nous reprenons donc la route et avons la chance d’observer un couple de bucorves du Sud (toujours un plaisir rare), plusieurs rolliers à longs brins, des impalas, un steenbok furtif, et même un tarier d’Afrique.

Finalement, une matinée plus tranquille que les précédentes, mais tout de même ponctuée de belles surprises. Comme souvent au Kruger, il suffit de garder les yeux ouverts… tout peut arriver.

Les animaux de Tamboti

Il est près de 14h lorsque nous arrivons au camp de Tamboti. C’est ma première visite ici, et pourtant, dès les premiers instants, il se hisse parmi mes camps préférés du Kruger. Entièrement composé de tentes safari, certaines avec cuisine et sanitaires, d’autres plus rustiques, le camp offre une vraie immersion en pleine nature. La nôtre dispose de tout le confort nécessaire, et surtout, elle est idéalement située en bordure d’un lit de rivière asséché. Calme, intimité et nature brute : le cadre est absolument parfait.

Le camp lui-même est vivant. Nous y croisons des bushbucks, un grand koudou, et une belle variété d’oiseaux (gonolek souffré, gobemouche mésange, gladiateur de Blanchot…). Mais prudence : les babouins et les ratels sont réputés pour leur talent de chapardeurs… ici, toute nourriture laissée sans surveillance disparaît vite !

À la nuit tombée, alors que nous dînons sur la terrasse, deux ratels passent à quelques mètres de nous, suivis d’un bushbuck et même d’une discrète antilope suni. Plus tard, alors que le silence s’installe peu à peu, les « rires » des hyènes et les rugissements lointains des lions viennent nous rappeler que nous dormons au cœur d’un royaume sauvage.

Retour sur la H7 

Petit retour en arrière sur notre safari de l’après-midi, au départ du camp de Tamboti. Nous reprenons la H7, une route que nous connaissons bien maintenant, avec l’espoir secret d’y croiser un guépard.

Les observations se succèdent : une outarde houppette, des éléphants cherchant de l’eau, quelques girafes toujours aussi élégantes, et de superbes grands koudous mâles. Mais pas de trace du félin tant espéré.

Alors que nous rentrons tranquillement vers Tamboti, un dernier coup d’œil nous offre une belle surprise : un lion solitaire marche lentement non loin de la route. C’est probablement lui que nous avons entendu rugir la nuit dernière, sa voix puissante résonnant dans le silence du bush.

Direction le sud du Kruger

Déjà notre dernière matinée dans le centre du parc national Kruger… et notre neuvième journée au cœur de cette réserve exceptionnelle. Aujourd’hui, nous prenons la direction du site de pique-nique de Tshokwane, qui marque la transition vers la partie sud du parc. Une longue étape d’environ 150 km nous attend jusqu’au camp de Skukuza.

Pour y parvenir, nous empruntons un itinéraire varié : H7, S140, S145, S125, puis les routes principales H1-3 et H1-2. Ce n’est pas exactement le tracé initialement prévu, mais je vous explique pourquoi dans un instant.

Jusqu’à l’intersection avec la piste S125, la matinée commence plutôt bien : girafes, gnous, bateleur en vol, aigle ravisseur, grands koudous, éléphants, et une belle série de baobabs imposants jalonnent notre route.

À l’origine, nous avions prévu de poursuivre par la S36, jusqu’à rejoindre directement la H1-2. Mais au moment de traverser le pont sur la rivière N’waswitsontso, nous tombons sur une voiture en panne, arrêtée en plein milieu. Pneu éclaté, véhicule bloqué sur la seule voie disponible, et bien sûr, aucun réseau pour appeler de l’aide… La roue étant coincée, impossible pour les occupants de la changer eux-mêmes.

Je leur propose donc de prévenir les équipes à Skukuza pour qu’un dépannage soit envoyé, si personne n’est venu entre-temps. Voilà pourquoi nous modifions notre itinéraire en empruntant finalement la S125, puis la H1-3 et H1-2.

La suite du trajet, jusqu’au site de Tshokwane, nous offre encore quelques belles observations : des serins du Mozambique, un petit groupe de mangoustes, un marabout d’Afrique, et bien sûr, quelques éléphants, toujours fidèles au rendez-vous.

La suite de notre aventure dans la partie sud du Kruger !

Cahier pratique – Centre du parc national Kruger

Comment s’y rendre ?

Vol international jusqu’à l’aéroport de Johannesburg. Comptez ensuite 5h30 de route en moyenne pour rejoindre la Phalaborwa Gate avec votre voiture de location. Selon l’horaire de votre arrivée, cela est faisable dans la journée, sinon, faites une halte en cours de route comme à Polokwane (Pietersburg).

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Quelle voiture louer ? 4×4, suv ou berline ?

Si, comme nous, vous logez en rondavel ou en bungalow dans les camps du parc, il n’est pas nécessaire de rouler en 4×4 pour votre safari au Kruger.

En revanche, je vous recommande vivement de louer un SUV plutôt qu’une berline. Sa garde au sol plus élevée facilite le passage sur les pistes parfois creusées ou irrégulières, en évitant que le bas de caisse ne frotte. De plus, la position de conduite surélevée offre une bien meilleure visibilité, notamment lorsque les herbes sont hautes — un vrai plus pour repérer la faune. Un bon compromis confort/visibilité pour profiter pleinement de votre safari en self-drive.

Où dormir ? Où manger ? Dans le centre du parc Kruger

Lors de notre exploration de la partie centre du parc, nous avons séjourné dans les camps suivants :

  • Letaba Restcamp : Verdoyant, paisible, vue rivière, éléphants, musée, ambiance relaxante.
  • Satara Restcamp : Central, idéal pour les félins, plaines ouvertes, très fréquenté, bien équipé.
  • Tamboti Camp : Tentes sur pilotis, camp sauvage, ambiance bush authentique.

Autres options d’hébergement dans la région centre du Kruger  :

  • Olifants Restcamp : Vue spectaculaire sur la rivière Olifants, escarpements, calme, éléphants et babouins fréquents.
  • Shimuwini Bushveld Camp : Petit, isolé, vue rivière, très paisible, autosuffisant, belle ambiance.
  • Roodewall Bushveld Camp : Privé, réservé aux groupes, isolé, autosuffisant, grande intimité, nature.
  • Orpen Restcamp : Petit, pratique, près d’Orpen Gate, bien situé, bon pour prédateurs.
  • Talamati Bushveld Camp : Tranquille, tentes spacieuses, bon secteur pour félins, pas de clôture.
  • Imbali Lodge : Lodge qui dispose de 12 suites confortables au cœur d’une concession privée de 10 000 hectares située au sud de l’Orpen Gate.
  • Hoyo-Hoyo Tsonga Lodge : se situe dans la même zone que l’Imbali lodge le long de la rivière Mluwati. Lodge 5 étoiles de 6 suites au style ethnique.
  • Hamiltons Tented Camp : se trouve légèrement plus au sud que les deux précédentes adresses. Lodge 5 étoiles de 6 tentes de luxe au style colonial.

Avec qui partir en safari en Afrique du Sud ?

Pour votre safari et voyage en Afrique du Sud, je vous conseille d’adresser votre demande de devis sur mesure auprès de l’agence de voyage locale francophone avec qui je voyage en Afrique du Sud. Je l’ai sélectionnée pour son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Et je vous conseille aussi la lecture de l’article bien préparer votre voyage et vos safaris en Afrique du Sud.

Bibliographie

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