Lors de mon safari de 13 jours à travers le parc national Kruger, j’ai eu la chance de découvrir des paysages incroyables et une faune exceptionnelle, du nord au sud du parc. Dans cet article, je vous emmène avec moi dans la partie nord, entre les camps de Punda Maria et de Mopani, pour vous raconter mes plus belles rencontres animalières.
Le parc National Kruger
Le parc national Kruger, immense sanctuaire de vie sauvage, reste pour moi une source inépuisable d’émerveillement. C’est la quatrième fois que j’ai le bonheur d’y voyager, et la seconde que je le traverse dans son intégralité, du nord sauvage aux plaines du sud. Chaque recoin de cette réserve mythique offre une expérience unique : la richesse des écosystèmes, la diversité des espèces et la magie des rencontres en pleine nature en font un lieu à part. Véritable paradis pour les safaris en self-drive, le Kruger permet de vivre l’Afrique à son propre rythme, en toute liberté.
- Guide pratique du parc national Kruger.
- Mon article sur tous les hébergements dans le Kruger afin de vous aider à choisir celui qui vous correspond.
- L’Olifants River Backpacking Trail : un trek de 4 jours avec les rangers du parc
Direction Pafuri
Nous entrons dans le parc national Kruger en milieu de journée, impatients de découvrir ses richesses. La veille, nous avions fait étape à mi-chemin entre l’aéroport de Johannesburg et la porte nord du parc, la Punda Maria Gate.
À notre arrivée, nous nous installons rapidement au Punda Maria Restcamp, notre point de départ pour ce premier safari. Sans perdre de temps, nous prenons la route en direction du secteur de Pafuri, à l’extrême nord du parc, réputé pour sa biodiversité exceptionnelle.
Nous empruntons la S60, où nous apercevons nos premières girafes. Mais c’est un grand koudou, majestueux, qui se laisse observer en premier. Plus loin, près du Klopperfontein Dam, plusieurs buffles viennent compléter ce beau début d’observation.
En poursuivant encore vers le nord, nous avons la chance rare de photographier un raphicère de Sharpe, une espèce bien moins courante que le raphicère champêtre — un moment fort de la journée pour tout passionné de faune.
Nous atteignons ensuite le site de pique-nique de Pafuri, idéal pour les ornithologues. Les environs regorgent d’oiseaux, mais ce sont des éléphants, nombreux, qui attirent toute l’attention. Le troupeau se promène tranquillement entre les arbres, prenant possession des lieux en toute sérénité.
En fin de journée, de retour au camp, nous terminons cette première immersion au point d’observation du Punda Maria Restcamp. Là encore, des éléphants viennent s’abreuver, offrant une dernière scène inoubliable avant la nuit.
Une première journée dans le Kruger riche en rencontres, et pleine de promesses pour la suite du voyage.
La boucle de Mahoni
Pour cette deuxième journée dans le parc national Kruger, nous choisissons d’explorer la boucle Mahoni (S99 – S98), une piste sinueuse de 29 km, juste au nord du camp de Punda Maria. La végétation y est particulièrement dense, ce qui rend l’observation parfois difficile… mais les surprises ne manquent pas.
Dès les premiers kilomètres, nous croisons impalas, girafes, grands koudous, phacochères, nyalas, et une belle variété d’oiseaux : des incontournables comme le calao leucomèle ou le drongo, mais aussi quelques espèces plus rares, comme le pic cardinal ou la pintade d’Édouard.
Le moment fort de la matinée : l’apparition furtive de trois guépards, traversant la piste devant nous avant de disparaître dans le bush. Une scène brève, sans photo, mais inoubliable.
En route pour Shingwedzi
La matinée de ce deuxième jour est déjà bien entamée lorsque nous décidons de prendre la route vers le site de pique-nique de Babalala, histoire de faire une courte pause (et un passage bienvenu aux toilettes !), tout en respectant la limite de vitesse de 40 km/h.
En chemin, quelques belles rencontres : nyalas, girafes, éléphants et notre premier rollier à longs brins, toujours aussi éclatant dans la lumière du matin.
Après la pause, nous reprenons la route en direction du camp de Shingwedzi, niché le long de la rivière du même nom. Surprise en arrivant : le lit de la rivière est presque à sec, un contraste frappant avec mes précédents séjours.
Nous déjeunons tranquillement au restaurant du camp, puis prenons possession de notre bungalow pour deux nuits, impatients de découvrir les environs.
La S56, la piste des éléphants
Pour l’après-midi de ce deuxième jour, nous optons pour la piste S56, qui remonte vers le nord en longeant la rivière Mphongolo, non loin du camp de Shingwedzi. Avec la chaleur bien installée, cette zone ombragée et proche de l’eau semble prometteuse pour l’observation animale.
Pendant près de trois heures de safari, ce sont surtout des troupeaux d’éléphants que nous rencontrons, se déplaçant paisiblement, s’abreuvant ou cherchant de quoi se nourrir sous les arbres. Quelques girafes apparaissent entre les buissons, et nous avons la chance d’apercevoir une tsessebe, une antilope rarement vue dans cette partie du parc.
Côté oiseaux, de belles observations également : une outarde kori, une autruche, un majestueux aigle martial, un drongo brillant et un francolin du Natal.
Une belle boucle sauvage et paisible.
Morning drive autour de Shingwedzi
Ce matin-là, réveil bien plus matinal que d’habitude : nous avons réservé un morning drive guidé avec un ranger du parc national Kruger, directement à l’accueil du camp de Shingwedzi lors de notre arrivée.
Encore plongés dans l’obscurité, nous débutons le safari. La nuit nous offre ses premières surprises : une hyène tachetée traverse la piste, suivie peu après par un lion mâle solitaire, silhouette majestueuse dans la lumière des phares.
À l’approche de l’aube, les paysages se teintent de rose et d’orange. Le long de la rivière, nous apercevons un grand-duc de Verreaux, immobile sur une branche, et un hippopotame sur la rive opposée, probablement en train de terminer sa nuit de pâturage avant de regagner l’eau pour se protéger du soleil.
Le bush s’éveille peu à peu : les oiseaux chantent, un chacal à chabraque trottine à la recherche de nourriture, un aigle martial reste perché, scrutant les environs. Puis, de nouveau, un grand-duc de Verreaux apparaît, comme pour ponctuer cette ambiance encore paisible.
Soudain, un rugissement de lion déchire le calme. Nous partons aussitôt dans sa direction. Le ranger manœuvre avec habileté à travers l’épais bush. Nous l’apercevons enfin, brièvement, juste le temps de saisir une photo avant qu’il ne disparaisse à nouveau dans la végétation.
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Sur le chemin du retour vers le Shingwedzi Restcamp, nous marquons quelques arrêts photographiques : un guêpier à front blanc, un marabout d’Afrique, et un martin-chasseur à tête brune complètent cette magnifique sortie matinale.
Les animaux du camp du Shingwedzi
Nous passons la matinée au camp de Shingwedzi, profitant d’un moment de calme après les émotions du morning drive. J’en profite pour me balader à travers le camp, téléobjectif en main, à la recherche des petites merveilles ailées qui l’animent.
La lumière est parfaite, et les sujets ne manquent pas : je photographie avec plaisir un loriot masqué, un choucador à oreillons bleus, un calao leucomèle, un bagadais casqué, un anaplecte écarlate, sans oublier un curieux écureuil, toujours aussi vif.
En fin de matinée, nous nous installons sur la terrasse pour un apéritif bien mérité, un Savanna Dry, fidèle à nos habitudes, avant de passer à table pour le déjeuner. Un moment de détente, parfait pour savourer l’ambiance unique du Kruger.
La S52 jusqu’à Red Rocks
En cette fin de journée, nous prenons la direction du sud-ouest du camp de Shingwedzi, pour explorer la piste S52 en longeant la rivière du même nom, en route vers le Bateleur Bushveld Camp.
Le trajet jusqu’à Red Rocks est ponctué de belles rencontres, bien que l’après-midi reste globalement calme. Nous observons plusieurs groupes de girafes, de nombreux cobes à croissant, quelques éléphants et même une famille de mangoustes naines furtivement aperçue entre les rochers.
La lumière dorée de fin de journée vient sublimer les paysages, offrant une atmosphère paisible.
Avec 16 lions sur la S50
Ce matin, nous quittons le camp de Shingwedzi pour rejoindre le Mopani Restcamp, en suivant la piste S50 qui longe paisiblement la rivière Shingwedzi. L’ambiance est calme… jusqu’à ce que nous repérions, sur la rive opposée, une pride de lions allongée dans les hautes herbes.
Je coupe le moteur du SUV, nous sortons les jumelles et attendons, silencieux, curieux de voir ce qui va se passer. Les lions émergent lentement de leur nuit, s’étirent, baillent… Puis, au bout de 55 minutes, un jeune subadulte se lève et traverse la rivière, suivi un à un par les autres membres de la troupe.
Ils remontent de notre côté, traversent tranquillement la piste, puis s’installent à nouveau sur un promontoire surplombant la rivière — un poste d’observation idéal, leur permettant de surveiller les environs sans bouger une griffe. Nous restons ainsi 1h45 en leur présence, fascinés par leur comportement, avant de reprendre la route.
Sur le chemin vers Mopani, d’autres belles rencontres nous attendent : un martin-chasseur à tête brune, quelques tsessebes, des buffles, des zèbres des plaines, un crocodile, un girafon curieux, et deux chacals à chabraque occupés autour d’une carcasse.
Une matinée mémorable, une fois de plus, au cœur du Kruger.
La faune au sein du camp
Nous arrivons au Mopani Restcamp peu après midi. Avant de récupérer les clés de notre rondavel, nous faisons une pause bien méritée au restaurant du camp, qui offre une superbe vue panoramique sur le lac des Pionniers. Un cadre panoramique, parfait pour déjeuner tout en continuant à observer la faune.
En attendant notre installation, je profite d’un moment près de la station-service pour photographier un magnifique souimanga du Marico, toujours très actif autour des buissons en fleurs.
Une fois les clés en main, nous découvrons notre rondavel, simple mais confortable. Autour de l’hébergement, la vie ne manque pas : des mangoustes naines filent dans tous les sens entre les rochers, tandis que plusieurs francolins du Natal picorent bruyamment le sol à la recherche de graines.
Loop autour de Mopani
Pour notre dernier safari dans la portion nord du parc Kruger, nous optons pour une boucle autour de Mopani, en empruntant les pistes S49 et S50. Nous faisons plusieurs haltes le long de la rivière Nshawu et profitons d’un moment paisible dans la cachette de Shipandani, à l’affût d’instants sauvages.
Et quelle belle manière de terminer ce chapitre ! Nous assistons à une scène pleine de tension et de lenteur : un troupeau de buffles hésite longuement avant de finalement descendre boire à la rivière.
Au fil de l’après-midi, nous observons également un jabiru d’Afrique, un jacana d’Afrique, plusieurs crocodiles, des hippopotames, un gnou solitaire, des zèbres et bien sûr quelques éléphants toujours impressionnants.
C’est ici que s’achève nos 4 jours de safari dans le nord du Kruger entre Punda Maria et Mopani. La suite de notre périple à lire ici dans le récit de mes safaris dans le centre du parc Kruger de Mopani à Tshokwane.
Cahier pratique Nord du Kruger
Comment s’y rendre ?
Vol international jusqu’à l’aéroport de Johannesburg. Comptez ensuite 6h30 de route en moyenne pour rejoindre la Punda Maria Gate avec votre voiture de location. Selon l’horaire de votre arrivée, cela est faisable dans la journée, sinon, faites une halte en cours de route comme à Polokwane (Pietersburg).
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Quelle voiture louer ? 4×4, suv ou berline ?
Si, comme nous, vous logez en rondavel ou en bungalow dans les camps du parc, il n’est pas nécessaire de rouler en 4×4 pour votre safari au Kruger.
En revanche, je vous recommande vivement de louer un SUV plutôt qu’une berline. Sa garde au sol plus élevée facilite le passage sur les pistes parfois creusées ou irrégulières, en évitant que le bas de caisse ne frotte. De plus, la position de conduite surélevée offre une bien meilleure visibilité, notamment lorsque les herbes sont hautes — un vrai plus pour repérer la faune. Un bon compromis confort/visibilité pour profiter pleinement de votre safari en self-drive.
Où dormir ? Où manger ? Dans le nord du Kruger
Lors de notre exploration de la partie nord du parc, nous avons séjourné dans les camps suivants :
- Punda Maria Restcamp : petit camp calme, idéalement situé pour explorer la région de Pafuri. Hébergements simples, belle boucle à faire en self-drive (Mahoni). Bonne zone pour les oiseaux et les herbivores.
- Shingwedzi Restcamp : camp emblématique en bord de rivière, parfait pour observer la faune en saison sèche. Bonne ambiance, bungalows ombragés, cachette d’observation près du camp et belles pistes aux alentours.
- Mopani Restcamp : plus moderne, avec une superbe vue sur le lac des Pionniers. Rondavels confortables, observation facile depuis le restaurant ou les terrasses. Bon point de transition vers le centre du parc.
Autres options d’hébergement dans la région nord :
- Pafuri Border Camp : pour loger au plus près de la luxuriante région de Pafuri
- Shireni Bushveld Camp : petit camp isolé et tranquille
- Bateleur Bushveld Camp : ancien et charmant, à proximité de points d’eau réputés
- Tsendze Rustic Campsite : camping sans électricité, au cœur de la nature, très apprécié des puristes
Avec qui partir en safari en Afrique du Sud ?
Pour votre safari et voyage en Afrique du Sud, je vous conseille d’adresser votre demande de devis sur mesure auprès de l’agence de voyage locale francophone avec qui je voyage en Afrique du Sud. Je l’ai sélectionnée pour son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Et je vous conseille aussi la lecture de l’article bien préparer votre voyage et vos safaris en Afrique du Sud.
Bibliographie
- Carte routière du parc Kruger : peut s’acheter sur place, aux portes d’entrée ou dans les boutiques des restcamps.
- Kruger Routes Self-Drive Companion : Les meilleures routes et pistes pour explorer le parc national par soi-même. En anglais. Le graal pour les visiteurs individuels.
- Roberts Bird Guide permet d’identifier 950 oiseaux d’Afrique du Sud (éditions Jacana). Disponible également en version IOS et Android.
- Field Guide to Mammals of Southern Africa recense tous les mammifères d’Afrique du sud mais aussi de Zambie, d’Angola et du Malawi (édition Ralph Curtis Publishing).
- Guide photo des grands mammifères d’Afrique (édition Delachaux)
Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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