Vous ĂŞtes ici :

Le parc ornithologique de Pont de Gau

Je me suis rendu à plusieurs reprises au parc ornithologique de Pont de Gau en Camargue. C’est le lieu qui offre les meilleures proximités avec les oiseaux en Camargue.  Récit et conseils pratiques pour découvrir les oiseaux du parc.

 

Qu’est-ce que le Parc ornithologique de Pont de Gau ?

Le parc ornithologique de Pont de Gau situé à Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue dans le sud de la France est un espace naturel de 60 hectares dédié à la protection,  à la découverte et à la sensibilisation des oiseaux de Camargue.

Depuis les dĂ©buts en 1949 sous l’impulsion d’AndrĂ© Lamouroux, la physionomie du parc a bien changĂ©. Les cages et les volières ont presque toutes disparues et l’accent a Ă©tĂ© mis sur la reconstitution du biotope camarguais.

Aujourd’hui, le parc ornithologique de Pont de Gau offre une expérience unique pour découvrir les oiseaux de Camargue. Nulle part ailleurs en Camargue, vous n’aurez cette proximité  avec les oiseaux.

Les parcours pour visiter le parc ornithologique

Deux sentiers, accessible aux personnes à mobilité réduite, permettent de parcourir le parc ornithologique de Pont de Gau et de serpenter entre marais, étangs, roselières, pelouses, sansouires et roubines.

  • Le sentier court : D’une longueur de 2,6 km, il permet de faire le tour des marais d’AndrĂ© Lamouroux et de Pont de Gau. Sur ce sentier, on trouve deux tours d’observation et un observatoire. C’est dans ces Ă©tangs qu’on observe le plus souvent les flamants roses ainsi que les Ă©chassiers. Il est pourvu de nombreux panneaux d’informations.
  • Le sentier long : D’une longueur de 4,3 km, il explore la zone plus sauvage du parc, ce qui explique la prĂ©sence de 7 observatoires et d’une tour. Cette partie s’adresse aux passionnĂ©s de nature et d’ornithologie, moins au grand public.

Quand y aller ?

La diversitĂ© du biotope prĂ©sent au parc ornithologique de Pont de Gau permet au site de recenser une  grande variĂ©tĂ© d’espèces d’oiseaux, tant sĂ©dentaires que migratrices.

Les oiseaux sont présents toute l’année au parc.

Certaines espèces sont présentes au fil des saisons car il trouve suffisamment de nourriture sur place. C’est le cas du flamant rose, de l’ibis falcinelle, de l’aigrette garzette ou encore de la fauvette mélanocéphale.

Voyons un peu l’intérêt du parc ornithologique de Pont de Gau selon les saisons.

Hiver : C’est la saison des canards. Du colvert bien entendu mais aussi du chipeau, du pilet, du souchet, du siffleur, de la nette rousse ou de la sarcelle d’hiver. C’est aussi le moment pour observer la grande aigrette, le roitelet huppé, les martins-pêcheurs qui fuient les plans d’eau gelés ou la rémiz penduline dans la roselière. Parmi les rapaces, aigle criard, pomarin, botté peuvent s’observer aussi. L’hiver est aussi le début des parades nuptiales chez le flamant rose.

Printemps/été : C’est à la fois une saison de grande migration et d’arrivée des oiseaux nicheurs. On peut observer des grandes colonies mixtes de laro limicoles (échasses blanches, avocettes élégantes, sternes pierregarin, sternes naines, mouettes rieuses, mouettes mélanocéphales, goélands leucophées…) et des colonies arboricoles composées de hérons cendrés, aigrettes garzettes, héron garde-boeufs, hérons crabier et hérons bihoreau). Le guêpier d’Europe est généralement observé à partir de mai et la spatule blanche est un oiseau nicheur assez récent.

Automne : C’est la période de la migration postnuptiale (août et septembre principalement) . On peut y observer notamment des limicoles, chevaliers, bécasseaux, bécassines, courlis, gravelots et phalaropes.

Récits d’observation

Un jour de novembre

7 novembre 2018. Je me suis rendu pour la première fois au parc ornithologique de Pont de Gau ce jour gris de novembre. Ce n’est pas forcément la meilleure période pour venir. La migration postnuptiale est terminée et les canards hivernants ne sont pas encore arrivés. La journée fut néanmoins très plaisante et le site m’a réellement conquis. De belles observations d’ardéidés et notamment hérons cendrés, aigrettes garzettes et hérons garde-bœufs.

A cette époque de l’année, il y a assez peu de visiteurs en journée et l’observation des flamants roses s’est révélée intéressante avec quelques parades nuptiales.

Un jour d’avril

20 avril 2019. J’y suis retourné avec des amis à la fin avril. La migration prénuptiale avait bien démarré. Avril est un mois bien plus intéressant. Les héronnières sont pleines d’activités et les laro limicoles dont j’ai déjà parlé sont là. J’ai pu assister à des accouplements d’avocettes élégantes notamment. Echasses blanches, chevaliers gambettes, sternes naines, chevaliers arlequin…

Aucun doute, je retournerai au parc ornithologique de Pont de Gau. Je viendrai compléter mes observations ici même.

Deux jours de début septembre

1er et 2 septembre. Je profite d’un reportage dans la réserve naturelle des marais du Vigueirat pour venir deux jours observer et photographier les oiseaux de passage au parc ornithologique de Pont de Gau.

A cette époque de l’année, le visiteur peut s’attendre à observer la migration des limicoles et des passereaux.

La bouscarle de Cetti chante à tue tête, signe qu’elle m’a repéré. Très difficile à observer, encore plus à photographier. Parmi les passereaux, j’ai eu plus de chance avec le rossignol philomène qui passe ses hivers en Afrique tropicale et la fauvette mélanocéphale qui elle s’observe toute l’année.

Du côté des limicoles, j’ai pu faire de belles observations de chevaliers aboyeurs, chevaliers culblancs et chevaliers arlequins. J’ai aussi pu voir aux jumelles des combattants variés, des gravelots à collier interrompu, des chevaliers guinettes, des barges à queue noire, des courlis cendrés, des échasses blanches, des avocettes élégantes et des bécassines des marais.

Début septembre est aussi une bonne période pour observer et photographier les flamants roses, hérons cendrés, aigrettes garzettes, hérons garde-bœufs. Lors de mon passage, la héronnière n’était pas accessible en raison d’une nidification d’ibis falcinelles. Cela faisait des années que cela n’était pas arrivé.