Mon voyage naturaliste en Suède se poursuit. Après avoir réalisé des affûts pour photographier l’ours brun, le tétras-lyre et le grand tétras, me voici au lac Mälar pour photographier le balbuzard pêcheur en Suède.
Le balbuzard pêcheur
Le balbuzard pêcheur est un rapace diurne piscivore. Son nom en latin, pandion haliaetus, rend hommage au roi Pandion dans la mythologie grecque.
Le balbuzard pêcheur est un rapace de taille moyenne. Le dos et les ailes sont brun foncé chez l’adulte, et contrastent avec son ventre blanc. En vol, il peut avoir les ailes coudées comme un goéland.
On le trouve sur tous les continents. Quatre sous-espèces ont été identifiées : pandion haliaetus haliaetus (Europe, Afrique et Asie), pandion haliaetus carolinensis (Canada et USA), pandion haliaetus ridgwayi (Belize, Cuba, Bahamas) et pandion haliaetus cristatus (Australie, Tasmanie, Nouvelle-Calédonie, Suwalesi, Java, Salomon).
En migration, les balbuzards pêcheurs peuvent parcourir plus de 400 kilomètres en une journée.
Le balbuzard pêcheur est un grand migrateur. Pandion haliaetus haliaetus passe surtout l’hiver sur le pourtour méditerranéen et en Afrique de l’Ouest où je l’avais déjà photographié au Sénégal à la lagune de la Somone et niche principalement dans le nord de l’Europe. En France, on peut l’observer en Corse, dans le centre de la France et depuis peu en région parisienne. C’est un rapace fidèle à son lieu de nidification.
En raison de son alimentation piscivore, le balbuzard pêcheur s’installe sur le bord des lacs et des étangs où les poissons abondent. Il ne s’en prend à d’autres proies que s’il ne peut plus pêcher (si le lac est gelé par exemple).
En Europe, son imposant nid est majoritairement construit dans un arbre, le plus souvent un pin sylvestre. Mâle et femelle s’accouple généralement pour la vie.
Croisière pour photographier le balbuzard pêcheur sur le lac Mälar
Le lac Mälar et le centre de la Suède
La Suède concentre l’essentiel des populations de balbuzard pêcheur en Europe au moment de la nidification, sans doute 40 à 50% des effectifs totaux.
D’une superficie de 1140 km², le lac Mälar est le troisième plus grand lac d’eau douce de Suède. C’est donc naturellement un lieu de nidification important pour le balbuzard pêcheur. Le rapace arrive en avril et retourne dans ses quartiers d’hiver dès la fin de l’été.
La croisière photographique
Nous sommes fin avril. Les balbuzards pêcheurs viennent d’arriver en provenance d’Afrique pour s’installer dans leur nid sur les rives du lac Mälar. Ils ont parcouru une distance moyenne de 6 700 km lors de leur migration. C’est quand même incroyable, non ?
Ce matin, peu après le lever de soleil, je pars en croisière avec Lars-Erik. Il possède une petite embarcation à moteur et transporte des photographes entre début mai et fin août sur le lac pour photographier le balbuzard pêcheur et le pygargue à queue blanche.
Lorsque nous nous mettons en route, le crépuscule illumine le ciel de ses teintes orangées. Goélands cendrés et mouettes rieuses suivent le bateau. A un endroit choisi par Lars-Erik, au milieu du lac Mälar, il jette un peu de nourriture pour chien pour les goélands et mouettes. Ce brouhaha attire irrémédiablement le balbuzard pêcheur. Celui-ci ne tarde pas à arriver. Il fait un passage autour de l’embarcation. Lars-Erik jette alors un poisson dans l’eau. Le balbuzard pêcheur le remarque immédiatement et s’élance pour l’attraper. Il s’approche de l’eau à toute vitesse les pattes en avant et les serres grandes ouvertes mais repars bredouille. Il fait un second passage, identique au premier, mais repars cette fois avec le poisson entre les serres.
La navigation se poursuit sur le lac Mälar. Nous voyons au loin une femelle pygargue à queue blanche. Le mâle vient de disparaître et la femelle reste du coup bien à distance des rives du lac. Oies cendrées, canars colverts, foulques macroules, grèbes huppés vaquent à leurs occupations.
Nouvel arrêt. Cette fois le balbuzard pêcheur attrapera le poisson dès son premier passage. Tout va très vite. Il faut vraiment être prêt à le photographier et moi qui testais le Sony A1 pour la première fois à cette époque, je me souviens avoir eu du déchet en raison de mauvais choix de réglages. Autre difficulté rencontrée. Si le 400 mm F2.8 s’avère très utile pour photographier le balbuzard en vol, lorsque celui-ci vient pêcher le poisson près de l’embarcation, la focale devient tout de suite trop longue. Un 300 mm est alors plus approprié. Plus loin, nous allons observer un nid tout en restant suffisamment à distance pour ne pas déranger le couple.
Sur la route du retour en direction du petit port du lac Mälar, nous assistons à une scène que je n’avais jamais observée auparavant. Un balbuzard pêcheur profite d’une barque de pêche pour sonder autour de l’embarcation et pêcher le poisson au nez et à la barbe du pêcheur.
Cahier pratique
Comment s’y rendre ?
Vol international jusqu’à l’aéroport Arlanda de Stockholm. La voiture est ensuite indispensable pour se rendre sur le lac Mälar situé à 1h30 de l’aéroport de Stockholm-Arlanda.
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Où dormir dans les environs ?
Si vous aimez les hébergements originaux, vous pouvez tenter le Kolarbyn Eco-Lodge. Vous dormez dans des huttes en bois et préparez vos repas sur le feu. Immersion en pleine nature garantie !
Avec qui faire son voyage naturaliste en Suède ?
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Quand observer et photographier le balbuzard pêcheur dans le centre de la Suède ?
La période pour observer et photographier le balbuzard pêcheur en Suède s’étend de fin avril à début septembre. Le meilleur moment s’étalant de début juillet à mi-août.
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Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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