La péninsule de Varanger fait partie des tous meilleurs spots d’Europe pour le birdwatching et l’observation des oiseaux arctiques grâce à la réunion de trois écosystèmes : la taïga, la toundra et la côte arctique. Mes vacances de deux semaines en Laponie Norvégienne avec 5 jours d’ornithologie à Varanger ont été calées début août. L’été est une belle saison pour observer les oiseaux dans cette région du Finnmark mais c’est en août que commencent les migrations estivales. A mon arrivée sur la péninsule, je croise les doigts pour que les colonies ne soient pas déjà en route.
Si vous aimez les pays scandinaves et la photo animalière, allez lire également le récit de mon voyage naturaliste en Suède et mes 10 jours d’affûts en Finlande pour photographier les grands prédateurs (ours, loup et carcajou) et les oiseaux de la taïga.
Pour m’aider dans ma recherche ornithologique, je dispose d’un GPS indiquant les meilleurs spots et du guide « Birding Varanger ».
La vidéo…
Ornithologie sur la Péninsule de Varanger
VIDEO de mes 5 jours d’ornithologie sur la péninsule de Varanger en Laponie Norvégienne au début du mois d’août 2016. Bien qu’un peu tard en saison pour observer les migrateurs, les observations ont été riches sur la réserve d’Hornøya, à Vardø, Ekkeroy, Nesseby et Vadsø.
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Publiée par My Wildlife – blog voyage, safari & ornithologie sur Vendredi 7 avril 2017
Nesseby, paradis des limicoles
Premier arrêt, la petite péninsule de Nesseby, littéralement la pointe habitée, et son église blanche. Très esthétique, ce petit bout de terre est aussi très apprécié des oiseaux. Les limicoles y étaient en grands nombres lors de mes trois passages sur la plage juste derrière le parking : combattant variés, bécasseaux variables, bécasseaux minutes, grands gravelots ainsi que quelques chevaliers gambettes et huitriers pie. Un gorgebleue à miroir juvénile vient même aux côtés des limicoles pour becqueter avec un certain acharnement. Par mimétisme ?
En poursuivant plus loin dans la péninsule, derrière l’église, un petit étang est réputé pour l’observation des phalaropes à bec étroit. Ils n’y étaient pas lors de mes passages. Mais le même jour, un couple d’ornithologue a pu les photographier. Jusqu’à ce jour, ma meilleure observation s’est faite sur l’île de Flatey en Islande.
Vadsø, les oiseaux sont presque tous déjà partis
Vadsø est une excellente place pour observer l’eider de Steller et l’eider à tête grise mais c’est en hiver et au printemps qu’on peut avoir la chance de croiser les couleurs chatoyantes de ces canards marins.
L’été, l’île de Vadsøya, accessible via un pont, est appréciée des échassiers. Derrière le Vadsø Fjordhotell démarre le sentier du Cultural Park qui retrace l’Histoire des lieux depuis le Moyen-âge.
Au tableau des observations, essentiellement des mouettes tridactyles, des goélands argentés, 4 huitriers pie, un chevalier gambette, un combattant varié, une mère fuligule morillon et 5 phalaropes à bec étroit. Pas trop mal même si les possibilités d’observation sont bien plus importantes plus tôt en saison.
Ekkeroy, la falaise aux mouettes tridactyles
Ekkeroy est un ancien village de pêcheurs placé sur une péninsule. Le village est charmant. Sur la fine bande côtière, possibilité de voir des limicoles en particulier des bécasseaux Maubèche (dans le secteur de la cache). Mais ils n’étaient pas là. Déjà repartis vers les côtes du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la France ?
Sur la péninsule, un chemin de randonnée long de 5,8 km permet de découvrir la réserve naturelle d’Ekkeroy. Environ 17 000 mouettes tridactyles ont élu domicile sur la falaise de Flåget. Une réelle expérience visuelle et sonore. L’expression « Vos gueules les mouettes » prend ici tout son sens. Elles arrivent en mars pour pondre leurs œufs en mai et nicher. Elles quittent le rocher en septembre. Lorsque les oiseaux nichent, il est fréquent selon des sources locales d’observer la pygargue à queue blanche en chasse.
Vardø, bonjour les sternes arctiques
Petite île rattachée à la péninsule de Varanger par un tunnel, Vardø est un port de pêche qui perd de l’activité au profit du tourisme nature. Pour interpeller la population et les autorités sur le déclin de la ville, des artistes ont même lancé un projet de street art à Vardø et ont dessiné des graffitis sur les bâtiments abandonnés.
Au printemps et pendant l’hiver, le port est un bon endroit pour contempler l’eider de Steller et l’eider à tête grise. L’été, mouettes tridactyles et sternes arctiques dominent largement les espèces présentes en ville et autour. Autour des pontons du port, j’ai pu guetter un phoque gris. Des morses sont parfois observés tout comme la loutre eurasienne. Derrière le fort de Vardøhus, une petite plage est très appréciée des sternes arctiques et des limicoles. J’ai pu y voir un combattant varié, 3 bécasseaux variables et 4 bécasseaux minutes mais selon le guide « Birding Varanger », beaucoup d’autres espèces peuvent y être découvertes.
Hornøya, l’île aux oiseaux marins
Hornøya est le paradis des ornithologues. Cette île, accessible en 10 minutes depuis le port de Vardø (40 €) fait partie d’une réserve naturelle avec sa voisine Reinøya, fermée quant à elle au public. La réserve compte une riche population d’oiseaux de mer qui viennent nicher sur les rochers de mars à début août.
La falaise principale est habituellement dominée par les bruyantes mouettes tridactyles, les guillemots de troïl et les macareux moines. Cormorans huppés, pingouins torda et guillemots de Brünnich viennent compléter les espèces. En ce 6 août, ceux sont les mouettes tridactyles et les cormorans huppés qui dominent sur l’île. Les guillemots de Brünnich sont tous partis en mer. Chez les macareux moines, ils ne restent que de jeunes spécimens qui prolongent un peu plus leur présence sur terre. Quelques guillemots de troïl sont encore là pour couver les naissances tardives et il reste une poignée de pingouins torda. En suivant le sentier jusqu’au phare, des pipits maritimes volent au dessus de moi. Ça n’est pas le grand rassemblement mais il faut se dire qu’une semaine plus tard, il y aurait eu encore moins d’oiseaux à voir.
Les autres spots d’observation
Lors de mes 4 jours sur la péninsule de Varanger, j’ai découvert d’autres sites intéressants pour l’ornithologie : la plage de Kiberg, la baie de Svartnes, la cache de Barvikmyra et la baie de Persfjord. Et je ne parle pas des sites que je n’ai pas fait. Je pense notamment à ceux au nord de la péninsule (Syltefjord, Båtsfjord, Kongsfjord, Berlevåg).
En plus des espèces déjà citées, voici les autres espèces observées : eider à duvet, plongeon catmarin, labbe parasite, corbeau, corneille mantelée, goéland marin, harle huppée, harle bièvre, macreuse noire, fuligule morillon, pluvier doré, bergeronnette grise, sans compter celles que je n’ai pas réussi à identifier car elles étaient trop éloignées et que la lumière n’aidait pas à les identifier. De Vardø à l’ancien village de pêcheurs d’Hamninberg, les observations de rennes sont également nombreuses.
Informations pratiques
Les meilleurs moments pour l’ornithologie à Varanger ?
Varanger est une destination intéressante aux 4 saisons. Il est évident que je suis arrivé à la fin de l’été lorsque les espèces quittaient les lieux pour migrer vers d’autres cieux.
Hiver
C’est la période où les canards marins sont dans les ports (eider de Steller, eider à tête grise) et les goélands bourgmestres sont présents en masse. C’est aussi la période des aurores boréales.
Printemps
En mars, c’est l’effervescence. Les oiseaux marins arrivent à Hornøya. Les canards marins sont toujours là mais ne vont pas tarder à partir. C’est sans doute la meilleure période pour la diversité des espèces observables. Et les aurores boréales sont toujours bien présentes.
En avril, eider de Steller et eider à tête grise quittent les lieux pour la Sibérie où ils nichent alors que les bruants des neige reviennent en nombre. A partir de mi-avril, le soleil de minuit s’installe.
Mai est aussi un mois très intéressant pour les observations de labbe pomarin, fulmar boréal, plongeon à bec blanc.
Eté
Le temps fort de l’été est en juin et juillet. C’est la période où les oiseaux nichent. Limicoles, oiseaux de mer et passereaux sont occupés au nid. A la fin juillet, les colonies d’oiseaux de mer commencent à se vider.
En août, les phalaropes à bec étroit quittent les lacs de la toundra pour les bords de mer avant d’entamer leur migration.
Automne
En septembre, l’océanite cul-blanc commence sa nidification. Les passereaux migrateurs commencent leur migration.
En octobre, les goélands bourgmestres arrivent du nord de l’Arctique.
La nuit envahit complètement les journées et un nouveau cycle commence pour l’avifaune.
Si je devais conseiller deux périodes pour l’ornithologie à Varanger, ça serait la seconde quinzaine de mars et juin à mi-juillet.
Guides
- Faune et flore du Grand Nord : le guide spécialisé sur la biodiversité de l’Arctique. Lire ma chronique ici.
- Birding Varanger : Réalisé par Biotope, c’est la bible pour observer les oiseaux à Varanger (en anglais). En vente sur place et sur le site de Varanger.net.
- Wild Varanger: Nature and Wildlife of Arctic Norway (anglais) : autre ouvrage intéressant sur la faune de Varanger
Location d’un GPS ornitho
A Ekkeroy, possibilité de louer un GPS auto accompagné d’un classeur pour géolocaliser les meilleurs spots pour observer les oiseaux sur la péninsule de Varanger. La location coûte 500 nok pour 1 comme pour 8 jours. Il faut aussi déposer une caution de 500 nok, récupérable à la remise du GPS. Plus d’infos : www.ekkeroy.net (voir aussi hébergement).
Comment s’y rendre ?
Vol jusqu’à Kirkenes, Vardø ou Vadsø. Kirkenes est moins chère et les fréquences sont plus importantes. Il restera ensuite 2h30 de route pour rejoindre la péninsule de Varanger.
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Où dormir ?
Pour le camping, vous n’aurez pas le choix, ça sera à Vestre Jakobselv. Vous pouvez louer un hytter, dormir en dortoir, venir avec votre camping car ou planter la tente. Ambiance très sympa.
Pour l’hébergement en dur, je conseille 4 adresses :
- Location d’appartements tout confort à Ekkeroy. Un lieu très apprécié des ornithologues car on y retrouve des ressources importantes (livres, location gps, tableau d’observations…) et c’est à deux pas de la falaise d’Ekkeroy. Excellent accueil d’Ingjerd. Je n’y ai pas dormi mais j’y suis passé et j’ai visité les chambres.
- Location d’appartements face au port Vardø. Très confortable également et peut loger jusqu’à 6 personnes. C’est l’option que j’avais choisi. A deux pas d’une colonie de sternes arctiques et de mouettes tridactyles.
- Autre option : Vardø Hotel et Vadsø Fjordhotell.
Plus d’infos sur la région et la Norvège
Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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Bonjour et bravo pour votre article, pas trop de moustiques pendant l été au varanger ?
Nous y sommes allés en mai et effectivement les plongeons à bec blanc étaient au rendez-vous, le froid aussi par contre.
Merci Manu pour votre commentaire. J’y étais début août. A cette époque, pas trop de moustiques proche de la mer. Dans l’intérieur des terres et près des zones marécageuses, ils étaient plus nombreux sans toutefois dire qu’ils pullulaient. Un juillet, c’est sûrement une autre histoire…
Non il n’y a pas de moustiques, ni en mai, ni en juin, ni en juillet. En tout cas, pas sur la péninsule. (Dans le forêts au sud de Kirkenes ou vers Alta peut-être un peu plus).
Je vais souvent à Varanger… oh là là ! Comme j’aime cet endroit !