A l’occasion de mon voyage naturaliste en Ouganda, j’ai eu le plaisir de partir à la rencontre du singe dorée au parc national Mgahinga. Retour sur cette expérience unique en Ouganda.
Le singe doré
Le singe doré (Cercopithecus mitis kandti) est un singe de l’ancien monde appartenant à la famille des cercopithecidae. Depuis 2020, l’UICN le considère à nouveau comme une sous-espèce du singe bleu qu’on rencontre plus couramment en Afrique, notamment au Kenya et en Tanzanie.
Le singe doré est un primate diurne et sociable qui vit dans les montagnes volcaniques des Virunga et aime se trouver à proximité des forêts d’altitude de bambou. En Ouganda, on ne le trouve qu’au parc national Mgahinga.
Il porte son nom en rapport avec la coloration orangée/dorée que l’on trouve sur ses joues, son dos, ses flancs supérieurs et ses yeux. Son visage est poilu. Le mâle peut peser jusqu’à 7 kg et mesurer jusqu’à 67 cm. Les femelles sont un peu plus petites. Il peut vivre jusqu’à 19 ans.
La population exacte du singe doré est inconnue. Ce que l’on sait, c’est qu’elle est fragmentée et en diminution. L’espèce est considérée comme en voie de disparition sur la liste rouge de l’UICN et sa survie dépend fortement de la préservation des forêts de bambou.
Le parc national Mgahinga
Mgahinga est le plus petit parc national d’Ouganda (33,7 km²). Créé en 1991, il se situe dans les montagnes des Virunga à la frontière avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo dans le district de Kisoro.
Le parc national Mgahinga est surtout connu pour être l’un des deux parcs nationaux en Ouganda où il est possible de voir le gorille des montagnes. Peu de visiteurs savent qu’il abrite également 180 espèces d’oiseaux dont 14 endémiques au rift Albertin, des buffles, éléphants, guibs harnachés ainsi que le singe doré.
Le tracking des singes dorés
Comme pour les gorilles des montagnes, le tracking des singes dorés se fait à pied depuis l’une des deux portes du parc national Mgahinga. La taille du groupe est normalement limitée à 8 personnes.
Avant de démarrer le tracking, un ranger insiste sur les points de sécurité en chemin. Si les singes dorés ne sont pas dangereux, il est possible de croiser un éléphant ou un buffle lors du tracking. Il faut donc marcher en file indienne et dans le calme. En présence des singes dorés, il faut garder le masque à cause de la pandémie de Covid-19. Et, on ne sait pas non plus si l’on va marcher 1 heure pour rejoindre le groupe de singes dorés ou plus.
Rencontre avec les singes dorés
Il est 8h20 quand nous partons à pied à la rencontre des singes dorés depuis la Ntebeko gate, la porte principale du parc national Mgahinga.
Il n’y a pas d’autres voyageurs. Bottes aux pieds et d’un bon pas, nous suivons les rangers du parc national. Trois rangers nous accompagnent : le premier ouvre le groupe, un autre le ferme et le dernier marche à nos côtés.
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Nous avons plusieurs panoramas intéressants sur les volcans des Virunga, en particulier le mont Muhabura (4127 m) et le Sabyinyo (3669 m). Sur le chemin, on croise le passage d’animaux sauvages : des empreintes, des excréments de buffles et d’éléphants. On observe même un guib harnaché et furtivement un céphalophe.
Il nous faudra plus de 2h00 de marche pour rejoindre le groupe de singes dorés composé de presque cent individus. Ils sont répartis dans la forêt de bambou. Comme je le disais en début d’article, le singe doré est dépendant du bambou qui constitue sa principale alimentation. Pratiquement toutes les parties du bambou sont consommées. Il peut compléter sa nourriture par des fruits frais, des fleurs, des plantes et des larves. Le bambou peut aussi être utilisé par les singes dorés pour se confectionner un lit pour dormir.
Comme pour le gorille des montagnes, nous avons une heure au contact des singes dorés. Avec la chaleur et l’humidité ambiante, je peine à faire mes photographies car je porte des lunettes et les verres sont vite embués. Si c’est aussi votre cas, préférez les lentilles si le masque est toujours obligatoire. Les singes dorés remuent en permanence, saute d’une branche à une autre, se chamaille, mange. Si la plupart sont dans les arbres, quelques-uns se positionnent au sol sur la fin de la séance, sans doute moins craintif.
L’heure au contact des singes dorés passe très vite. Cette rencontre est vraiment un excellent moment naturaliste. Je la conseille vivement si vous venez en Ouganda.
Cahier pratique – A la rencontre du singe doré au parc national Mgahinga
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Combien coûte l’activité de tracking du singe doré au parc national Mgahinga ?
La rencontre avec les singes dorés au parc national Mgahinga est limitée à un groupe de 8 personnes par jour. Le groupe reste 1h au contact des singes dorés. Le prix du gorilla tracking coûte 60$ par personne auquel il faut ajouter 40$ correspondant au prix journalier dans le parc. ce qui signifie que si l’après-midi du même jour, vous faites une sortie ornithologique ou une activité à la découverte des Batwa, vous ne paierez que le prix de l’activité.
Avec qui faire un safari en Ouganda ?
Pour votre safari en Ouganda, je vous conseille d’adresser votre demande de voyage sur mesure auprès de l’agence locale ougandaise qui travaille avec des guides francophones. Je l’ai sélectionné pour sa connaissance du terrain, son sérieux et sa capacité à répondre aux demandes personnalisées. Contactez Eric, Expert sur l’Ouganda.
Quel matériel photo pour photographier les singes dorés au parc national Mgahinga ?
Les singes dorés vivent dans des forêts assez denses de bambou. La forêt de bambou alterne des zones très sombres et très lumineuses. La distance entre nous et eux est assez proche. Pour le tracking des singes dorés, je recommande les focales allant de 70 à 400 mm. Il est important d’avoir un appareil photo qui gère bien la sensibilité et d’avoir un objectif lumineux, F2.8 étant l’idéal. Toutes les photos de cet article ont été réalisées avec un Sony A1 et Sony 400 mm F2.8 ainsi que d’un Fujifilm X-T3 et XF 16-80mm F4 R OIS WR pour les photos de paysage et les portraits
Où dormir près du parc national Mgahinga ?
J’ai personnellement dormi au Lake Muhele Safari Lodge à 45 mn de l’entrée du parc national Mgahinga. Tous les cottages en pierre donnent sur le lac Muhele. Vaste chambre. Equipe très sympathique. On y mange bien aussi. Et des loutres à cou tacheté et de nombreux oiseaux fréquentent les abords du lodge. Mais, il est un peu loin. Plus proche, il y a différents hébergements à Kisoro, le Travellers Rest où a séjourné Dian Fossey ou encore le Mondi Lodge Kisoro.
Quel est le meilleur moment pour voir les singes dorés dans le parc national Mgahinga ?
Pas de distinction avec le gorille des montagnes, les meilleurs mois pour venir voir les singes dorés au parc national Mgahinga correspondent à la saison sèche, à savoir entre juin et septembre et en décembre et janvier. Le reste de l’année, l’activité naturaliste reste cependant réalisable. Les mois les moins favorables d’un point de vue météorologique sont les mois d’avril, mai, octobre et novembre, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas rencontrer les singes dorés. J’en veux pour preuve, c’est au mois de novembre que je suis allé à la rencontre des singes dorés à Mgahinga.
Livres et guides d’observation de la faune en Ouganda
- Gorilles dans la brume de Dian Fossey
- Dian Fossey au pays des gorilles, biographie de Farley Mowat
- L’incroyable destin de Dian Fossey, une vie à étudier les gorilles (9-12 ans) de Jean-Baptiste de Panafieu (Auteur) et Claire De Gastold (Illustrations)
- Guides de voyage : Les références en français sont peu nombreuses. Je peux citer le Petit Futé. Mais si vous parlez l’anglais, je vous recommande vivement l’édition Bradt bien plus complète.
- Guides pour la faune : Birds of East Africa: Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda, Burundi, la référence en ornithologie en Ouganda et en Afrique de l’Est. Pour les mammifères en Afrique, voici deux références en français : Guide photo des grands mammifères d'Afrique et Mammifères d'Afrique. Pour les reptiles, optez pour Field Guide to East African Reptiles.
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Je m’appelle Grégory et je suis l’auteur de My-Wildlife, mon blog sur les safaris, l’ornithologie et l’observation animalière. Si comme moi, tu aimes la nature, suis mes conseils et inspire-toi de mes carnets naturalistes pour voyager en découvrant la vie sauvage. J’accompagne aussi des voyages photo qui offrent la possibilité de progresser en photographie tout en bénéficiant d’excellentes conditions d’observation et de prises de vue.
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